Depuis de nombreuses années déjà, les Funyo, petites barquettes biplaces, animent les meetings organisés par VdeV Sport.
En 2014, ce sont des Funyo 4, des petits protos motorisés par un quatre cylindres deux litres Peugeot RCC, qui composaient le plateau du Challenge. Cette année, les Funyo 4 vont partager la piste avec le dernière création de Yves Orhant dans ses ateliers de Cornillé (Ille et Villaine), la Funyo SP 05 qui va être un grand pas en avant. La Funyo SP 05 a commencé ses essais fin janvier sur le circuit de Fontenay.
Yves Orhant – qui prend lui-même le volant de ses Funyo en course- a donné à Endurance-Info quelques précisions :
Pourquoi être passé à la SP 05 ?
« Elle correspond à l’esprit Funyo, à savoir permettre à des pilotes de se faire plaisir en découvrant le monde des prototypes, avec une voiture performante, d’un prix tout à fait raisonnable et d’un entretien facile. Les Funyo 4 réalisaient tout à fait cet objectif, mais nous avons voulu passer un cran au-dessus, pour que les pilotes et les teams puissent disposer d’un proto avec un nouveau look, avec un gabarit plus grand, proche de celui d’une CN, avec des performances à la hausse par rapport à la Funyo 4, tout en restant d’un prix abordable.
La SP 05 est plus longue de 40cm que la Funyo 4. Elle est plus large de 1cm que la Norma CN et plus longue de 5cm, ce qui va rendre sa silhouette plus agressive que sa petite sœur. Par rapport aux CN, elle est quand même nettement plus lourde, puisqu’elle pèse 650 kg, ce qui est normal car contrairement aux CN elle ne possède aucune pièce en carbone. Les roues font 17 pouces, sont plus lourdes que celles des CN et le réservoir est toujours de 20 litres, ce qui est suffisant pour les courses Sprint du Challenge. Il ya quand même une nette différence de puissance, puisque la SP 05 développe environ 250 chevaux –la puissance d’une CN- contre 195 chevaux à la Funyo 4. A Magny-Cours, cela va faire entre cinq à six secondes de mieux au tour, c’est donc un pas en avant. »
Le format du Challenge Funyo reste le même en 2015 ?
« Oui,avec deux séances d’essais libres, une séance qualificative de 15 minutes et trois manches de 20 minutes chacune par meeting. Six meetings sont au programme des Funyo cette année : Barcelone, Mugello, Motorland Aragon, Dijon, Paul Ricard et Magny-Cours.»
Le Challenge Funyo peut être un bon point de départ pour démarrer une carrière en proto ?
« Bien sûr, un certain nombre de pilotes sont passés par les Funyo. Christian Vaglio-Giors, vice-champion protos 2014, a couru en Funyo, Marc-Antoine Dannielou a remporté le titre en Funyo, François Heriau, qui a couru l’année dernière en Protos avec les frères Lahaye et qui sera vraisemblablement avec eux cette année, a longtemps couru en Funyo, Jean-Baptiste Lahaye ayant été d’ailleurs lui-même concurrent en Funyo, et il y en a d’autres. »
Quel est le prix de la Funyo SP 05 ?
« C’est 42 000€ hors taxes. »
Les Funyo SP 05 vont courir avec les Funyo 4 (ci-dessous) cette année ?
« Oui, mais il y aura deux classements distincts, bien sûr. »
Combien allez-vous en construire cette année ?
« On va en fabriquer 10.»
Combien de SP 05 seront-elles en piste à Barcelone ?
« Une, peut-être deux. Je pense que nous pourrons en emmener une à Magny-Cours pour les essais d’avant-saison début mars, afin de pouvoir la présenter. »
Combien de Funyo, 4 et SP 05 confondues, pour cette première manche à Barcelone ?
« Je pense que le plateau sera autour de 30 voitures, peut-être un peu plus. »
Combien êtes-vous à Cornillé pour la construction des Funyo ?
« Nous sommes deux, plus quelques intérimaires, de temps en temps en cas de besoin ?
C’est vraiment ce qu’on appelle une TPE ! Ce n’est pas trop difficile, avec un si petit effectif ?
« Non, ça va, la preuve, on a construit 140 voitures en moins de dix ans. Le plus difficile, ce n’est pas tellement les pièces mécaniques, mais plutôt tout ce qui relève de la carrosserie. Rien que pour les formes de carrosserie de la SP 05, cela représente environ 1000 heures de travail. »
Caractéristiques techniques de la Funyo SP 05 :
Châssis tubulaire acier
Roues 17’’ AV 8×17 ; AR 9×17
Pneus : AV Michelin 20/61/17 ; AR 24/61/17
Boîte de vitesses séquentielle SADEV à six rapports
Carrosserie et aileron composite
Suspension AV et AR : triangles superposés, basculeurs supérieurs
MOTEUR
- Type : Peugeot EP6CDTR, Turbo
- Puissance : 250cv à 6500trs/mn
- Couple maxi : 28 à 5500 trs/mn
- Régime maxi : 6 500 trs/mn
- Cylindrée : 1 598 cm3 et TURBO
- Cylindres : 4 en ligne
- Distribution : 2 arbres à cames, 16s
- Disposition : longitudinale AR
- Gestion : spécifique “Peugeot”
