FIA World Endurance Championship

Yannick Dalmas : “L’Endurance est une histoire d’hommes”

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Après une très belle carrière qui l’a vu prendre 49 départs en Formule 1 et décrocher 4 victoires aux 24 Heures du Mans, Yannick Dalmas est toujours dans le grand bain de l’Endurance avec un rôle de pilote conseiller en FIA WEC. Le natif du Beausset apporte toute son expérience de la discipline en servant de lien entre les pilotes et la direction de course.

 « Mon rôle exact est pilote conseiller » nous indique le quadruple vainqueur des 24 Heures du Mans. « J’ai le même rôle en ELMS. Je suis médiateur et l’avocat des pilotes. J’amène mon expérience d’ancien pilote, notamment en cas de litige. Je fais part de ma vision des choses avec beaucoup d’échanges. On se connaît tous et la décision est collégiale. La priorité est mise sur le côté piste et la sécurité. La partie médicale est très importante avec des exercices d’extraction en LM P1, LM P2 et GT. Il faut apprendre à rôder l’équipe médicale et je sers de cobaye. Cela fait aussi partie de mon rôle car il faut bien faire attention à la manipulation. Je m’occupe également de l’inspection avec le directeur de course. On inspecte l’état des vibreurs, de la piste, la mise en place de vibreurs supplémentaires. Depuis le meeting ELMS d’Imola, je roule dans la Leading Car afin de regrouper les concurrents avant le départ. »

1403483_756878064325996_1666515169_o Même s’il n’a plus le casque vissé sur la tête, Yannick Dalmas apprécie ses nouvelles fonctions : « Il n’y a aucune rengaine dans mon travail. Je fais tout pour être le plus efficace possible. C’est pour moi comme une mission. »

 On se souvient que le pilote conseiller a eu un rôle primordial l’an passé à Fuji lorsqu’il a fallu prendre la décision de mettre un terme à la course : « A Fuji, il fallait prendre la bonne décision sachant que le dénouement du championnat pouvait dépendre de cette décision. Mais la sécurité est primordiale. Il faut avoir une parfaite intégrité et regarder à 180°. Les décisions peuvent avoir des répercussions importantes. Les pilotes ont des niveaux et des palmarès différents. On respecte tout le monde et ce n’est pas aux pilotes de régler les problèmes en piste. On ne règle pas ses comptes avec qui que ce soit. Le propre de l’Endurance est que l’on ne gagne pas une course à l’issue du premier tour. On est tous dans le même bateau avec un capitaine à sa tête. »

VSA_WEC_FUJ13_SP1_0895 L’histoire d’amour entre Yannick Dalmas et l’Endurance dure depuis longtemps : « L’Endurance n’a pas à rougir d’autres disciplines. Il faut juste bien figer les choses pour que cela dure dans le temps. Si la stabilité est là, les constructeurs viennent. La réglementation mise en place par l’ACO et la FIA est bien faite, ce qui permet d’attirer de plus en plus de constructeurs. Il faut une équité entre les usines et les privés. En lâchant un peu de lest aux privés, ça n’aura que plus d’attrait. »

 En juillet dernier, lors de Le Mans Classic, Yannick Dalmas a repris le volant de la BMW V12 LMR avec laquelle il a remporté les 24 Heures du Mans 1999 avec Pierluigi Martini et Joachim Winkelhock. De quoi se remémorer de bons souvenirs : « Plein d’images m’ont sauté au visage. C’est la première fois que je reprenais le volant de cette magnifique auto. J’en garde un grand souvenir. Le cockpit de la BMW est très épuré par rapport aux autos actuelles. A cette époque, les autos allaient très vite et heureusement, la sécurité a bien évolué. »

737247_387446914683289_446465121_o « Je n’ai aucune nostalgie. Il faut avancer avec son temps. On assiste à une nouvelle page de l’Endurance. Il faut juste faire attention à ce que la technologie ne prenne pas le pas sur l’homme. On en est à la limite. On ne remplacera pas l’humain car l’Endurance est une histoire d’hommes. Il faut que l’homme fasse la différence. »

 De là à revoir Yannick en compétition : « J’ai dix ans de compétition moto derrière moi et vingt en auto. Je pourrai rouler mais je n’ai aucune frustration de ne pas rouler en course. Pourquoi pas à l’avenir faire du coaching. Une chose est sûre, je prends beaucoup de plaisir à travailler avec la FIA et l’ACO. »

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