Le Duqueine Engineering va s’attaquer à un double programme cette saison avec le GT Tour et l’European Le Mans Series. Deux Ligier JS P3 et une Ferrari 458 Italia GT3 rouleront sur la scène nationale. Les deux JS P3 seront quant à elles au départ des six manches de l’ELMS. A une semaine du coup d’envoi du GT Tour à Nogaro, Yann Belhomme (team principal) se veut positif sur le plateau 2016 où ses équipages auront pour mission de jouer les premiers rôles.
L’équipe reste fidèle au GT Tour malgré les rumeurs alarmantes des dernières semaines ?
“Oui plus que jamais. Nous avons un beau championnat national de qualité. Un gros travail a été entrepris sur le règlement sportif et tout tient la route. Des évolutions ont été apportées en 2015. Certains ont la critique facile alors qu’il n’y a rien à reprocher sur 2015. Je ne vois pas pourquoi on partirait de quelque chose où l’on se sent bien. J’ai un profond respect pour Hugues de Chaunac sur tout ce qui a été fait, d’autant plus que nous sommes une équipe française. Si nous ne le faisons pas, alors qui le fera.”
L’équipe a grandi avec le Championnat de France…
“Nous avons maintenant 15 pilotes et 8 salariés à plein temps. Toute cette évolution sur trois ans s’est faite en France. L’équipe est la démonstration que le système peut fonctionner. En février 2014, Duqueine Engineering n’existait pas. Deux ans plus tard, nous avons 15 pilotes, 2 Formule Renault 2.0, 1 Renault Sport R.S.01, 1 Ferrari 458 Italia GT3 et 2 Ligier JS P3. C’est la preuve que le championnat peut générer des choses positives.”
L’ELMS va permettre à l’équipe de franchir une étape supplémentaire ?
“Les règles avec la France sont très proches. Dans les deux séries, on vient pour faire de la course. Certes, l’ELMS nécessite plus de personnel et on va s’atteler à un championnat compliqué. Nous avons maintenant deux ingénieurs à plein temps. Il faut donc amortir l’investissement avec deux programmes, dont un national. Le GT Tour a cette multiple fonction qui est de préparer les pilotes à l’ELMS mais aussi d’amortir le matériel tout en gardant des règles bien maîtrisées. Il faut aussi s’assurer d’avoir une bonne équité entre les autos.”
Pourtant, le plateau GT Tour 2016 met du temps à se dessiner…
“Le propre de la France est de critiquer au lieu de prendre du recul, ce qui a pour effet de faire boule de neige et d’alimenter les ragots. En tant qu’équipe, nous avons une part de responsabilité. Le passage à trois fois une heure, c’est nous les équipes qui avons proposé ce changement. Le promoteur a fait passer l’idée auprès de la FFSA. Nous avons ensuite vendu le concept aux pilotes mais cela n’a pas fonctionné. La décision de ce nouveau format a été prise au Val de Vienne pour un premier règlement présenté lors de la finale au Paul Ricard. Nous avons eu une nouvelle discussion durant la soirée de remise des prix car le concept était compliqué à vendre. Il faut aussi assumer car c’est aussi notre décision. Le promoteur a été obligé d’apporter de nouvelles modifications. 2016 s’annonce comme une saison de transition et ce serait dommage d’abandonner le navire. Tous les problèmes que l’on a connu ont été réglés et la seule erreur est une erreur stratégique…”