Une semaine après les Coupes de Pâques de Nogaro, le Belgian Audi Club Team WRT est à Monza pour le premier round de la Blancpain Endurance Series où quatre Audi R8 LMS ultra sont engagées. L’écurie dirigée conjointement par Vincent Vosse, René Verbist et Yves Weerts rempile à nouveau cette saison dans les deux championnats labellisés SRO avec la ferme intention d’y briller. Pour les troupes de Vincent Vosse, l’intersaison a été studieuse et bien remplie. Il a fallu sécuriser les différents équipages, s’occuper de la nouvelle Audi R8 LMS, prendre part au Trophée Andros et préparer une auto pour le Japon. C’est un Vincent Vosse bien occupé qui a pris le temps de détailler avec nous une saison 2015 qui s’annonce bien chargée…

 Quel est le bilan du meeting de Nogaro ?

 « Le début de week-end a été pour le moins up and down avec une sérieuse sortie de piste pour l’Audi #1.  Nous avons tout de même été très solides et je suis heureux du résultat d’ensemble. Evidemment, c’est vraiment dommage d’avoir perdu notre voiture #1, mais c’est la course. C’était une petite erreur mais avec de grosses conséquences. Ce sont des choses qui arrivent… et qui arriveront encore, malheureusement. Mais pour le reste, toute l’équipe et les pilotes ont effectué du super boulot, comme le prouvent nos quatre podiums mais aussi notre succès dans le Pitstop Challenge. Nous quittons la France en ayant engrangé un beau paquet de points dans le classement des Teams et la paire Ortelli/Richelmi a fait une très bonne affaire au championnat des Pilotes, surtout quand on sait que nos principaux rivaux ici, Martin et Müller, ne participent pas à tout le championnat. »

 L’hiver a été long ?

 « Disons qu’il n’a pas été spécialement facile. Il a fallu résoudre quelques couacs et même modifier un équipage ces derniers jours. Tout s’est bouclé assez tardivement, ce qui n’a pas été sans rajouter une dose de stress. Nous avons fait nos débuts en Andros sur la glace en complément de la préparation des programmes 2015. Le team a les mêmes ambitions que l’année passée. On attaque la saison sans trop de pression mais on veut être content de notre travail. Nous préparons également une forte présence en Fun Cup. WRT, c’est maintenant 50 personnes. »

 L’arrivée de la nouvelle Audi demande encore plus de travail ?

 « Il faut gérer cette nouvelle Audi R8 LMS d’une façon bien spéciale. Elle va rouler dès ce week-end en Italie pour l’ouverture du championnat Blancpain Endurance Series. On la connaît mieux. Elle est vraiment différente de l’ancienne. Je pense qu’elle est promise à un bel avenir. »

Tu as été l’un des premiers à croire dans le concept du GT3 à l’échelle mondiale. Tout est fait pour que cela continue encore de nombreuses années ?

 « Le GT3 est monté petit à petit au fil des saisons. Le plateau évolue d’année en année. Il faut juste s’assurer de bien réguler le coût des autos. Certaines GT3 ont un vrai capital pour un collectionneur. Attention tout de même à bien maîtriser le coût d’exploitation. Acheter une GT3 est une chose, mais la faire rouler en est une autre. »

Le Belgian Audi Club Team WRT sera aussi présent sur la Nordschleife. Les décisions prises suite à l’accident vont dans le bon sens ?

 « Il faut que toute la sécurité possible soit donnée aux spectateurs et commissaires, mais aussi aux pilotes. Attention toutefois à ne pas surréagir. Selon moi, il ne faut surtout pas toucher au circuit. Il y a peu de tracés au monde qui donnent autant de plaisir aux pilotes. »

 Laurens (Vanthoor) poursuit avec WRT. Son nouveau challenge va passer par le LM P2. Une belle récompense pour l’un des piliers de l’équipe…

 « Laurens fait partie de nos succès à part entière. L’avoir avec nous fait un titre de plus. J’apprécie son caractère comme c’est le cas avec les autres pilotes du team. Je ne fais aucun souci sur sa faculté d’adaptation à une LM P2. »

 A quand WRT aux 24 Heures du Mans ?

 « Le plus vite possible ! (rires) Ce n’est pas quelque chose que l’on peut décider à la légère. Il faut pouvoir le faire dans de bonnes conditions. Ce qui est sûr, c’est que l’on ne peut pas aimer l’endurance sans aimer Le Mans. Cela fait partie des envies. Il faut juste avoir toutes les cartes en mains pour y aller. »