Concurrent régulier de la Porsche Carrera Cup France depuis plusieurs saisons, Vincent Beltoise n’a pas pour autant mis de côté ses études. Le pensionnaire du Saintéloc Racing qui fera sa rentrée sportive au Mans début septembre vient de terminer ses études à l’INSA (Institut National des Sciences Appliquées) de Lyon. L’INSA est l’une des 210 écoles d’ingénieurs françaises habilitées à délivrer un diplôme d’ingénieur. Les sportifs Jean-Christophe Peraud et François Gabart sont passés par les rangs de l’INSA, tout comme les patrons de Bouygues Telecom et Allianz.
Pourquoi avoir rejoint l’INSA ?
“J’ai intégré l’INSA à l’issue de mon Baccalauréat avec un aménagement de sportif de haut niveau. L’école soutient les sportifs. Lors des trois premières années, nous étions par classe de 20 sportifs, ce qui a bien simplifié les choses. Au final, le programme est identique aux autres ingénieurs mais il est de 7 ans, soit 2 ans plus que le cursus normal. Il n’y a pas de mathématiques au menu la première année pour se concentrer sur la physique, l’informatique et la chimie.”
Quel diplôme avez-vous obtenu ?
“Ingénieur mécanique. J’ai eu l’occasion d’effectuer un stage chez Duqueine Composites mais aussi chez Norma, la structure de Norbert Santos. De quoi rester dans l’environnement du sport automobile (rires). Cependant, il n’y a pas de lien direct avec l’automobile, mais plutôt avec la mécanique générale. On peut se diriger vers l’aéronautique ou l’informatique.”
Quels sont les débouchés ?
“Je vais rejoindre la structure de mon père à Alès qui s’occupe de Caterham France. Il a besoin d’une aide extérieure et je vais pouvoir mettre en pratique ce que j’ai appris. Devenir pilote professionnel est compliqué et j’ai toujours aimé les études. C’est toujours positif de se cultiver. Mon entourage m’a appuyé à poursuivre mes études. Pour aller en Formule 1, il fallait être repéré, ce qui n’a pas été mon cas. Je n’ai jamais eu besoin de choisir entre les études et devenir pilote professionnel. Je n’ai aucun regret sur mon cursus. J’ai connu des années chargées car je roulais en complément l’hiver en Trophée Andros. J’espère que d’autres pilotes pourront suivre mes traces en combinant études et pilotage. J’ai 26 ans et maintenant on ne demande pas seulement à un pilote d’être rapide. J’espère amener autre chose de part mon expérience.”
Satisfait de la première partie de saison en Porsche Carrera Cup France ?
“Je suis ravi de ma collaboration avec Saintéloc Racing, tout comme le sont mes partenaires. Nous avons face à nous un adversaire coriace en la personne de Mathieu Jaminet. Je dispute ma 5ème saison de Cup. J’espère que la seconde partie de saison sera positive. La Cup est une très bonne discipline avec un calendrier magnifique.”
Déjà des plans pour 2017 ?
“Plusieurs pistes sont à l’étude. J’étais jusque-là focalisé sur le GT mais les LM P3 sont de très belles autos. Un pilote qui a une formation d’ingénieur mécanique peut avoir son importance au sein d’une équipe. Ma formation peut aider à mieux comprendre les choses et à les retranscrire à l’équipe.”