C’est sur une très belle quatrième place décrochée aux 6 Heures de Silverstone que les Lola-Toyota B12/60 du Rebellion Racing ont été remisées au garage. A compter des 6 Heures de Spa, le team suisse aligne deux nouvelles Rebellion R-One dans la catégorie LM P1-L. Malheureusement, la classe Light est pour le moment on ne peut plus light puisque le Rebellion Racing est l’unique équipe engagée. Il est prévu de voir une Lotus sachant qu’à l’heure actuelle on penche plus sur un cavalier seul des R-One en LM P1-L. (In English)
L’objectif de cette catégorie LM P1-L est de permettre aux équipes privées de rivaliser avec les LM P1-H. La volonté de l’ACO et de la FIA est claire : les équipes privées doivent être protégées. Vincent Beaumesnil, directeur des sports à l’ACO, l’a confirmé à Sportscar365, même si pour le moment il faut recueillir plus de données : « Nous ne sommes pas dans une situation confortable car nous voyons la R-One pour la première fois ce week-end. Il est clair que demain soir nous n’aurons pas une idée précise du comportement de l’auto aux Mans. Nous travaillons sur le long terme pour bien prendre le temps d’évaluer l’auto. »
Avant de venir à Spa-Francorchamps, le Rebellion Racing n’a pu rouler que quelques jours sur le circuit Paul Ricard, la R-One étant conçue dans les ateliers de ORECA Techology situés à quelques mètres du tracé varois. De nouveaux essais sont prévus avant la Journée Test des 24 Heures du Mans. Du côté de Bart Hayden, team manager du Rebellion Racing, on souhaite clairement monter sur le podium à au moins trois reprises d’ici la fin de saison mais aussi se battre contre les LM P1-H.
« On ne peut pas donner un avantage artificiel pour gagner la course » poursuit le directeur de sports de l’ACO. « On ne peut que donner de l’aide afin d’être dans le match, et que si quelque chose devait arriver, ils seraient là. Il est clair que ce sera plus serré que l’année passée. »
Vincent Beaumesnil n’a pas souhaité en dire plus sur la cible à atteindre entre LM P1-H et LM P1-L. Il a tout de même reconnu qu’il serait compliqué de faire des ajustements entre la Journée Test et Le Mans. « Nous ne sommes vraiment qu’au début du processus » explique le directeur des sports de l’ACO. « Nous devons emmagasiner l’expérience des premières courses pour évaluer les choses. La performance n’est pas seulement une question de temps au tour. C’est aussi une question de vitesse de pointe, de capacité à bien gérer le trafic, d’utilisation des pneumatiques, etc… Il y a beaucoup de paramètres qui entrent en jeu.
« Pour le moment, nous voulons juste recueillir des informations de ces voitures. C’est la première fois que nous les avons et c’est encore tout nouveau. »
Il est clair que le but de prolonger dans le temps la catégorie LM P1-L : « Nous devons protéger la catégorie LM P1-L car les constructeurs peuvent venir et repartir en un clin d’œil. Il suffit de se souvenir de 1999 où nous avions six constructeurs. En 2000, il n’en restait qu’un seul. Nous devons protéger les équipes LM P1 privées. »