Champion Silver Cup l’an passé sur une Audi, Vincent Abril change de monture cette saison. Le Monégasque fait partie du Bentley Team HTP où il roule aux côtés de l’expérimenté Max Buhk en Blancpain Sprint Series. Dans quelques jours, il fera ses débuts dans le championnat Endurance en compagnie de Harold Primat et Mike Parisy. De quoi rajouter une corde supplémentaire à son arc. Avec deux places dans le Top 10 à Nogaro pour l’ouverture du championnat Sprint, les débuts du jeune pilote de 20 ans sont probants. Vincent Abril est revenu avec nous sur ses débuts dans son nouvel environnement.

 Que retenir du meeting de Nogaro ?

 « Le circuit gersois n’était pas le plus favorable à notre imposante Bentley. Nous avons connu un petit souci technique lors de la première séance d’essais libres avant de monter en rythme. Le départ chaotique de la course qualificative ne nous a pas permis de défendre toutes nos chances. La course de championnat s’est nettement mieux déroulée avec une belle 4^ème place finale. Les essais hivernaux ont été très positifs, ce qui fait nous savons dans quelle direction aller. En arrivant à Nogaro, on savait à quoi s’attendre. Je suis vraiment ravi de me battre contre certains des meilleurs pilotes GT au monde. C’est pour moi une pression positive. Avec Max, nous roulons dans la Bentley « officielle ».»

 Partager ton baquet avec Max Buhk est un plus ?

 « On ne se connaissait pas vraiment avant que je rejoigne l’équipe. Dès les premiers essais, tout s’est parfaitement déroulé. On aime les mêmes choses et nous avons le même feedback technique. Je pense que nous faisons une très bonne paire pour jouer les positions de tête. »

 Ton intégration chez HTP Motorsport s’est bien passée ?

 « L’équipe est très solide. On sent que les moyens sont mis pour bien figurer. HTP Motorsport cherchait une collaboration avec un constructeur et ils trouvent cela avec Bentley. Bentley Team HTP sait ce qu’il faut faire pour gagner. Le premier contact a eu lieu l’an passé en Slovaquie où je m’étais battu sous la pluie contre Max Götz, l’un des piliers de l’équipe. Norbert Brückner, propriétaire de l’équipe, a suivi de près ma saison puis Renaud Dufour (ingénieur de l’équipe) a appelé Olivier (Panis).

 « J’ai ensuite pris part à un test avec AMG et HTP à Hockenheim où j’ai décroché le meilleur temps. Le team cherchait un jeune et tout s’est vite enchaîné. Je vite été à l’aise lors du debriefing avec Renaud qui est quelqu’un de très professionnel. C’est un peu la tête pensante de l’équipe. Renaud est sans aucun doute le meilleur ingénieur possible sur une Mercedes. »

 Le titre en Silver Cup t’a ouvert des portes ?

 « Sans aucun doute car j’ai eu plusieurs propositions. J’avais la possibilité de rouler en LM P2 mais avant cela, je veux prouver mon potentiel en GT. Je sais que je suis capable de lutter contre les meilleurs. Je souhaite m’impliquer sur un projet sur le long terme. Le championnat est encore monté d’un cran cette saison, notamment sur l’homogénéité des équipages. Il ne faudra rien lâcher. »

Tu vas maintenant découvrir les courses d’endurance. Un nouveau challenge…

 « Rouler en Blancpain Endurance Series n’était pas prévu pour moi. L’idée première était de prendre part à l’ADAC GT Masters dans le junior team. Max Buhk étant pilote Bentley, il y a avait trop de meetings communs. Sur le plan personnel, j’avais prévu de passer en endurance dans un an. Cela va me permettre d’être plus complet un an plus tôt. »

 Olivier (Panis) est toujours derrière toi ?

 « Sans lui, je ne serai pas ici. Un an à ses côtés correspond à quatre sans lui. Notre relation est bonne car il a toujours les mots justes. Je n’ai pas envie d’un manager. Je qualifierai Olivier comme mon père sur les circuits. »