Très en verve cette saison en European Le Mans Series pour ses débuts en LM P3, United Autosports pourrait bien étendre ses activités l’année prochaine en Amérique du Nord sans pour autant que cette présence se fasse en LM P2 ou DPi. L’équipe anglo-américaine dirigée par Zak Brown et Richard Dean évalue un engagement dans le tout nouveau championnat Prototype Challenge presented by Mazda. Toutefois, dans le cas où United Autosports décrocherait une sélection automatique pour les 24 Heures du Mans à l’issue de la saison ELMS, une présence au Mans n’est pas à exclure. A trois manches de la fin, United Autosports est confortablement installé aux commandes du championnat avec 33 points d’avance sur la plus proche concurrence. La Ligier JS P3 #2 compte trois succès en autant de courses. (In English)
Richard Dean, directeur général de United Autosports, était présent à Road America lors de la présentation du championnat. « Maintenant que le LM P3 est ici dans tel ou tel format, il y a de l’intérêt » a confié Richard Dean à Sportscar365. « Nous avons une base à Indianapolis que nous utilisons très peu et qui comprend également du stockage et du transit pour nos véhicules historiques. Ce serait bien de l’utiliser et nous étions dans l’attente du bon type de programme pour cela. »
Depuis quelques mois, United Autosports est le représentant officiel de Onroak Automotive pour l’Angleterre. « Nous sommes l’agent britannique pour Ligier et les choses se déroulent pour le mieux sachant que la série a explosé en Europe. Nous adorons les voitures. Le prix est bon, de même que la performance. Tous les pilotes qui roulent aiment l’auto. Ils veulent rouler, rouler et encore rouler. De plus, l’auto est fiable. Qu’attendez-vous de plus d’une voiture de course ? Ces voitures remplissent la moitié de la grille de l’ELMS. Si on suit la même tendance en Amérique du Nord, la série va être très populaire. »
Tout en ayant exclu un engagement LM P2/DPi pour l’année prochaine, Richard Dean a admis que le LM P2 reste une cible pour l’équipe sur le long terme, à la fois en Europe et aux Etats-Unis. « Toutes les équipes ambitionnent d’aller au Mans » a confié Dean. « Pour cela, il faut avoir un programme réaliste, ce qui fait que nous avons un œil sur la catégorie. Comme tout le monde le sait, la réglementation change et je ne pense pas que 2017 soit le moment opportun pour relever ce défi. Nous venons juste d’arriver en LM P3, ce qui fait que rouler dans un nouveau championnat avec de nouvelles autos, sans oublier un investissement conséquent pour le LM P2 est un peu trop. »
Malgré tout, il y a un titre LM P3 à aller chercher avec comme récompense un ticket d’entrée pour les 24 Heures du Mans. « Il est clair que dans ce cas, tout le monde fait le maximum pour y être. Je suis certain que tout le monde a un plan pour être dans la place dans le cas d’un titre. Nous avons remporté les trois premières courses, mais il n’y a pas de raison pour que quelqu’un d’autre ne puisse pas en faire autant sur les trois autres. Nous serions dans le faux d’avoir un plan déjà bien établi. Je ne peux que rêver. »
Pour 2017, un nouvel engagement de deux Ligier JS P3 est à l’ordre du jour et l’arrivée des LM P3 aux Etats-Unis n’est pas sans réjouir Richard Dean : « Je suis persuadé que c’est une bonne idée que d‘avoir pris les LM P3 dans la même spécification qu’en Europe. Vous avez maintenant des LM P3 en Asie, Europe et Etats-Unis. Il va y avoir une série nationale dès l’année prochaine en Angleterre car l’ELMS affiche complet. Avec l’arrivée en IMSA, c’est vraiment une série mondiale et c’est parfaitement logique d’avoir la même spécification. Les gens ici peuvent rouler et tester toute l’année, aller au Mans avec la même auto en course de support. Ils peuvent également aller en ELMS avec exactement la même auto. Si à l’avenir elles deviennent populaires, ces autos pourront rouler sur des circuits comme Daytona. Je pense que des équipes européennes viendront ici pour des courses longue distance comme ils avaient l’habitude de le faire dans les années 70. La seule raison pour laquelle cela ne se produisait plus est qu’il n’y avait pas d’uniformité des autos éligibles. L’IMSA vient de rendre à nouveau les choses possibles. »