Retour appliqué sur les bancs du WEC le week-end dernier (28-30 août) pour Benoît Tréluyer et ses complices chez Audi Sport, André Lotterer et Marcel Fässler. Devant une foule record de 62.000 spectateurs, l’équipage de l’Audi R18 e-tron quattro n°7 grimpe sur le podium et conforte ainsi sa position de leader au classement « Pilotes ».
Prendre le plus de points possible quand la victoire est impossible, c’est ce que les triples vainqueurs des 24 Heures du Mans se sont attachés à faire avec application dans le massif de l’Eifel. Une mission parfaitement exécutée même si les hommes du Dr Ullrich s’attendaient à un peu mieux à l’occasion de la première venue du WEC en Allemagne.
« Nous savions que Porsche allait être très rapide, mais pensions être mieux de notre côté, regrette Benoît. Clairement, nous ne sommes pas parvenus à extraire le plein potentiel de la voiture, et n’avons pas affiché la performance escomptée. Du moins celle que nous laissaient espérer les deux journées de tests effectuées sur le même tracé quatre semaines plus tôt !
Il faisait plus frais en juillet et l’augmentation de la température nous a gênés. Nous n’avons pas été capables de régler et d’optimiser la voiture comme nous l’aurions dû. Nous allons éplucher les données pour comprendre pourquoi nous n’avons pas pu exploiter les pneus et l’aéro comme il aurait fallu. Tous les paramètres étant interconnectés, il en suffit d’un seul pour que tout parte en cacahouète !
À l’exception de ma bagarre – intense et d’un grand fair-play – avec la Porsche n°18 de Neel Jani, ce ne fut guère excitant pour nous ! Rapidement, l’objectif fut de ramener le maximum de points possible. Au final, nous terminons à la place que nous pensions être la nôtre, mais sans avoir été en mesure de jouer les trouble-fêtes comme nous l’avions fait depuis le début de l’année. Rien d’alarmant car nous sommes persuadés de revenir dans la lutte pour la gagne dès Austin. »
C’est donc à la troisième place que le trio bouclait sa sixième et dernière heure de course avec à la clé un podium synonyme tout de même de bonne opération au championnat « Pilotes ».
C’est ensuite devant une foule record de 62.000 spectateurs que les trois complices de la n°7 sont montés sur le podium, non sans une pointe d’émotion. Depuis combien de temps, à l’exception évidemment des 24 Heures du Mans, une manche du WEC avait-elle attiré autant de monde ?
« Incroyable », « hallucinant », « génial », le Français n’a pas assez de superlatifs pour décrire son ressenti.
« J’ai été très agréablement surpris par l’ambiance. Je crois que cela tient au Nürburgring en lui-même, un tracé que je ne connaissais pas mais que j’ai immédiatement adoré. Sur les circuits qui ont un tel passé, une telle histoire, il se passe toujours quelque chose. Cela se ressent dès que tu pénètres dans l’enceinte.
Sur ce plan, ce fut un week-end fantastique ! Contact avec les spectateurs, fans souriants… que du bonheur ! L’image et la réputation du championnat ont aussi indéniablement évolué et les gens ont hâte de voir les courses. Il y a de la bagarre en piste et de la convivialité dans le paddock : et ça plaît ! Il y a toujours de l’action et du suspense, que ce soit en LMP1, LMP2 ou GT. L’Endurance, ça te tient en haleine… »
Il en sera de même à Austin, aux Etats-Unis, où le championnat du monde d’Endurance FIA se rend dans deux semaines (17-19 septembre) pour les 6 Heures du Circuit des Amériques. Vainqueurs l’an passé sur le tracé texan, Benoît, André, et Marcel auront à cœur de poursuivre leur conquête de l’Ouest !