Depuis le début de l’année, Philippe Dumas est de toutes les campagnes : Tudor United SportsCar Championship, FIA WEC, développement de la Ligier JS P2. Pour l’ancien team principal du Hexis Racing, ce passage chez OAK Racing n’est pas de tout repos. Il faut être partout et ne rien laisser au hasard. Un challenge qui plait au Périgoudin. Si le Tudor United SportsCar Championship ne donne pas le résultat escompté à cause d’une Balance de Performance pour le moins défavorable aux P2, ses débuts en FIA WEC viennent de se solder par une victoire à Silverstone où Olivier Pla, Roman Rusinov et Julien Canal ont amené la Morgan LM P2 sur la plus haute marche du podium. Quatre mois après avoir pris ses fonctions chez OAK Racing, un point avec Philippe Dumas s’est imposé…
Que retenir des trois premières courses sur le continent américain ?
« Nous avons fait du bon travail à Long Beach même si cela ne nous a pas permis de nous imposer. Les pilotes ont une nouvelle fois rendu une copie parfaite. La Morgan LM P2 est toujours très bonne. Je pense qu’elle convient bien au championnat en étant un ton au-dessus les HPD/ESM. La performance est bien là. Olivier (Pla) et Gustavo (Yacaman) sont au rendez-vous. C’est le côté positif des choses. »
On a entendu des rumeurs de départ du championnat américain à cause d’un équilibre P2/DP qui n’est pas celui espéré. La rumeur est fondée ?
« Ce n’est pas du tout d’actualité ! On ne peut pas dire que nous soyons satisfaits mais OAK Racing n’est pas du genre à baisser les bras. C’est le bon moment d’entamer une vraie discussion avec l’IMSA. Onroak Automotive est sur le continent américain en tant que constructeur sachant qu’il y a tout pour bien faire. On a conscience que ce n’est pas facile de s’imposer mais on veut pouvoir se battre pour la victoire. Quand on pense être mieux en consommation, les DP font plus de tours que les P2. OAK Racing est le messager européen. Si l’IMSA souhaite que des Européens viennent rouler aux Etats-Unis, il faut faire évoluer les choses. On y va pour briller et vendre des autos. Comme je l’ai dit, la performance est là mais il manque 0.2 à 0.3s. »
Il y a de l’intérêt pour les châssis Onroak Automotive ?
« Disons que des équipes se renseignent sur notre nouvelle LM P2 fermée. Pour OAK Racing, l’idée de base est de terminer la saison avec la Morgan LM P2. Il y a des discussions bien avancées avec 8Star Motorsports pour faire rouler une Ligier JS P2 pour les trois dernières courses de la saison. »
Le FIA WEC a débuté de la meilleure des façons avec une victoire…
« Certes il n’y avait malheureusement que quatre autos dans la catégorie mais il ne faut pas croire que la victoire a été facile à aller chercher. Nous étions bien préparés. Olivier est motivé comme jamais pour aller décrocher la couronne. Nous sommes ravis d’avoir recruté Julien qui fait du très bon travail et l’arrivée de Roman fait que nous avons un trio pour la gagne. De plus, la relation avec Dunlop est parfaite. Ce sont des gens compétents qui nous donnent les meilleurs produits possibles. C’est très enrichissant. Cela nous aide également pour le développement de la Ligier JS P2. »
Justement, où en est le développement ?
« Tout se déroule comme prévu. L’auto a bouclé environ 6000 kilomètres sans souci majeur. On balaie un panel de choses intéressantes. On sent que l’auto va être compétitive même si pour le moment c’est encore dur de juger ses performances car nous ne sommes qu’au début du processus de développement. Alex (Brundle) a été exemplaire dans son rôle de pilote de développement. Olivier a pris le relais avec toutes ses compétences pour développer une auto. Leur feedback est complémentaire et très productif. »
Il est prévu de boucler un test d’endurance avant Le Mans ?
« Non car le timing est trop serré. Nous roulons quatre jours à Estoril pour boucler environ 3000 km supplémentaires. »
Cela fait maintenant quatre mois que tu as rejoint OAK Racing. Ce nouveau challenge est conforme à tes attentes ?
« Pour être franc, je ne sais pas à quoi je m’attendais et je n’ai pas eu vraiment le temps de penser. J’ai de suite été très bien accepté par toute l’équipe, ce qui est primordial. La base du dossier est d’avoir les compétences requises et les années Hexis Racing ont été un gros avantage. Je prends énormément de plaisir avec ces nouvelles fonctions avec une période actuelle qui est pour le moins chargée. »