Avant de s’envoler vers le Texas, Jacques Nicolet est allé suivre la progression des LM P2 conçues par Onroak Automotive au Paul Ricard pour la reprise de l’European Le Mans Series. Avec deux Morgan LM P2 et une Ligier JS P2 au départ, le constructeur sarthois avait de quoi nourrir de grandes ambitions dans le Var. C’est d’ailleurs la Morgan LM P2 du NewBlood by Morand Racing qui s’est imposée tandis que la Ligier poursuit son développement. Entre deux rendez-vous, le président de Onroak Automotive a fait le point avec nous sur les différentes activités du constructeur sarthois.
Le week-end prochain s’annonce chargé à Austin avec TUSC et FIA WEC. Un sacré challenge à relever avec la Ligier…
« Le Lone Star Le Mans sera intéressant à plusieurs titres. C’est un gros challenge pour toute l’équipe. C’est important pour l’entreprise au sens large du terme de même que pour le développement de la Ligier. Tout le monde a perçu la qualité du travail effectué. Nous avons respecté les délais, les engagements et les promesses de cette JS P2. Le résultat des trois Ligier au Mans est exceptionnel. Nous sommes même passés tout près de quelque chose d’extraordinaire. La performance n’est pas passée inaperçue. Il y a un réel intérêt pour la Ligier JS P2 des deux côtés de l’Atlantique. »
OAK Racing va revenir en FIA WEC sur trois manches. C’était une volonté ?
« On revient en FIA WEC sur les courses asiatiques car nous croyons au développement en Asie où nous voulons accroître notre développement. Avoir une auto supplémentaire au Japon, en Chine et à Bahrain est un vrai plus pour une équipe comme la notre. De plus, nous allons avoir un mix assez intéressant au niveau de l’équipage. »
C’est plus compliqué en Asian Le Mans Series même si les bons résultats sont là ?
« Certes, pour le moment il n’y a que deux LM P2 mais les courses sont animées et indécises. Pour Onroak Automotive, cette présence en Asie est à double titre avec une Morgan et une Ligier en CN. Ce que fait Mathias Beche avec la JS53 est révélateur du potentiel des CN. On ne peut pas nier que la grille de l’Asian Le Mans Series est encore assez faible mais doit-on rappeler que le même championnat en Europe a connu lui aussi une époque difficile il y a quelques années. En Asie, il fait faire face à une toute nouvelle série. Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain et continuer à travailler. Il faut aménager le championnat pour que les pilotes aient envie de rouler. Le potentiel est là. »
Quelles sont les orientations du team OAK Racing pour 2015 ?
« Elles vont dépendre de plusieurs choses. On va déjà voir où seront engagées les Ligier JS P2 la saison prochaine. On ne viendra pas en frontal contre nos clients. »
Le LM P1-L est totalement mis de côté ?
« Non, le projet n’est pas arrêté. Il est juste suspendu à l’arrivée de partenaires. Nous sommes quasiment prêts à appuyer sur le bouton. On ne peut pas envisager le LM P1 par nos propres moyens. Les décisions ont du mal à se concrétiser. De plus, il y a encore un peu de flou sur l’ensemble de la catégorie. Tous les facteurs sont à prendre en compte. Le stade de l’étude est dépassé. »