Vainqueur à Imola dès sa deuxième course avec la ORECA 05, le Thiriet by TDS Racing comptait bien garder le leadership en Autriche mais l’équipe championne en 2012 a été coiffée sur le poteau par cette diable de Gibson 015S toujours au rendez-vous. En terminant la deuxième place, Tristan Gommendy, Ludovic Badey et Pierre Thiriet restent tout de même plus que jamais dans la course au titre. Avant la pause estivale, Tristan Gommendy a fait le point avec nous sur son début de saison.
Le bilan du Red Bull Ring est mitigé ?
“Jota Sport mérite sa victoire. Ils étaient un cran au-dessus, et ce peu importe le pilote au volant. Malgré tout, Pierre et Ludo ont très bien roulé. On savait que Pierre était très rapide sur ce tracé. Nous n’avons juste pas pu tout mettre dans l’ordre. On limite les dégâts pour la suite du championnat malgré la pénalité.”
La pénalité a scellé le résultat ?
“Je n’ai pas vu le feu rouge à la sortie des stands. On m’a passé le message d’attaquer et c’est ce que j’ai fait au maximum. J’assume le fait d’être passé au rouge. Dans la foulée, il y avait trois GTE qui se battaient pour la victoire et il n’y avait pas de place pour tout le monde au premier virage.
“En piste, c’était compliqué de revenir sur Tincknell qui avait moins d’essence que moi. La Gibson a une très bonne motricité. Nous sommes le seuls à avoir une auto en voie étroite. Le Red Bull Ring est un circuit avec beaucoup de virages serrés, ce qui n’a pas aidé. Nous avons une auto 10 cm plus étroite et mécaniquement, c’est compliqué de compenser. A Imola, la philosophie du circuit a fait que ça se voyait moins. Certains circuits sont plus propices que d’autres à notre voiture.”
Les débuts de la ORECA 05 sont positifs ?
“Il y a une vraie relation de confiance entre l’équipe et le constructeur. La ORECA 05 est bien née. C’est une vraie auto de course et comme toute auto de course, elle est pointue. Il faut être dans la bonne fenêtre. Il y a beaucoup d’évolutions techniques en temps réel. C’est aussi ce qui fait sa fiabilité. ORECA a pris les choses à bras le corps. Le niveau de performance de l’auto est lié à l’état d’esprit d’ORECA. Le team fait un travail de dingue sur chaque manche. Lorsqu’il a fallu changer la coque au Mans, ORECA a apporté un soutien technique mais aussi moral.”
La fin du championnat s’annonce positive ?
“Le championnat s’annonce serré jusqu’au bout. Il faudra rester en dehors des soucis. Le Paul Ricard devrait nous convenir mais ce sera aussi le cas de la Gibson et il faudra se méfier que la BR01. Estoril est un circuit où j’ai toujours brillé. A nous de ne pas faire d’erreurs. C’est très compliqué de faire un pronostic. L’objectif reste bien le titre et on va tout faire pour ramener la couronne. Les points de la pole peuvent changer la donne. Le titre pourra se jouer à une pole. Chacun sera responsable de son destin et tout le monde peut être champion, mais on a de quoi se défendre.”