Gianmaria Bruni et Toni Vilander sont un peu les Brett Sinclair et Danny Wilde d’Amicalement Vôtre sur le plan de l’amitié, à l’instar de Manu Collard et François Perrodo en GTE-Am. D’ailleurs, les quatre ont roulé ensemble aux 24 Heures de Daytona. Dans le paddock, Gimmi n’est jamais très loin de Toni. Inséparables, amis dans la vie, toujours disponibles, les deux se complètent bien. Si la paire Bruni/Vilander est arrivée aux commandes du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA en Allemagne, ils en sont repartis à la 3ème place avec un handicap de 10,5 points à remonter.
La Ferrari 458 GTE est certainement l’une des autos les plus fiables du plateau et AF Corse connaît la musique par coeur. Depuis 2 ans et demi, la #51 n’a connu qu’un seul abandon (Shanghai 2014). Pourtant, les 6 Heures du Nürburgring n’ont pas permis de concrétiser malgré la pole décrochée par Bruni/Vilander, l’électronique faisant des siennes dès le début de course. Chroniqueur sur Sportscar365, Toni Vilander est revenu sur son meeting allemand.
« Beaucoup de gens ont dit que nous avons été malchanceux au Nürburgring » a indiqué le Finlandais. « Mais je ne crois pas au hasard dans la course : il y a toujours une explication, une raison et une solution, et nous ne cesserons jamais de regarder à tout cela. Bien que notre #51 n’ait pas été en mesure d’obtenir une victoire ou un podium, Davide (Rigon) et James (Calado) ont marqué les points de la troisième place et la victoire de Ferrari en GTE-Am est bonne pour Ferrari. Tout est aussi très bon pour AF Corse. Je regarde toujours vers l’avant et pas en arrière, surtout vu ce qui nous est arrivé. »
Malgré un ajustement de la Balance de Performance (+10 kg pour les Ferrari), la #51 a toujours été dans le coup : « Pour être honnête, nous étions un peu surpris par notre rythme durant le week-end, que ce soit sur piste mouillée ou séchante, nous étions compétitifs tout le temps. Nous avons bouclé deux journées d’essais ici-même fin juillet et tous nos rivaux n’étaient pas là, ce qui fait que je pense que les deux jours ont été très importants. »
Toni Vilander dresse un premier bilan : « Nous arrivons à mi-saison. Trois des quatre courses ont eu des saveurs différentes. A Silverstone, nous avons réussi à l’emporter alors que nous pensions que c’était impossible. A Spa, un problème d’écrou de roue nous a fait perdre du temps lors du dernier arrêt. Au Mans, il a fallu composer avec une boîte de vitesses récalcitrante après seulement 1h45. En Allemagne, c’est l’électronique qui a fait des siennes.
« Tout avait pourtant bien débuté mais après seulement 15 minutes, Gimmi a été obligé de s’arrêter. Les commissaires ont essayé de le faire sortir de l’auto mais il a insisté pour rester et essayer tout ce qu’il pouvait pour redémarrer. Il a pu repartir vers le stand après s’être arrêté une nouvelle fois. L’équipe a fixé le problème assez rapidement mais nous avons perdu trop de tours pour pouvoir gagner. »
La paire Bruni/Vilander a encore quatre courses pour briller et tenter de garder la couronne mondiale : « Nous serons à fond tout le temps. Je ne sais pas si nous avons besoin de changer quoi que ce soit dans nos méthodes de travail parce que tout est déjà contrôlé dans les moindres détails et nous avons utilisé ces mêmes méthodes pour gagner des championnats. Derrière les résultats, il y a beaucoup de réunions pour préparer les pilotes, le personnel technique et les voitures. Maintenant, je pense que nous devons avoir un regard neuf pour essayer de faire si possible encore mieux, et de revenir à Austin. Je pense que nous pouvons nous battre durant les quatre prochaines courses. Bahrain est généralement un endroit où nous sommes forts. Nous espérons ne pas avoir de pluie à Fuji et Shanghai est un circuit difficile pour tout le monde. J’aime la course aux Etats-Unis et le tracé d’Austin devrait convenir à la Ferrari 458. A partir de maintenant, les mots clés sont : Maximum Attack »