En rejoignant le GP2 Series, Tom Dillmann pouvait nourrir des espoirs de Formule 1 mais la discipline reine s’est toujours refusée à lui jusqu’à présent. Appelé en dernière minute pour rouler en GP2 Series à Barcelone, le Mulhousien est reparti avec un podium. Sans volant à l’intersaison dans l’antichambre de la F1, le fils de Gérard Dillmann passe aux voitures fermées avec la Porsche Carrera Cup France au sein du team RMS de Bernard Jubin. Malchanceux au Mans alors qu’un bon résultat était à sa portée, le meeting d’Imola s’est mieux déroulé avec une victoire en Course 2, de quoi le mettre dans une position avant d’aller à Lédenon. Le pensionnaire du RMS pointe au 4ème rang à 19 longueurs de la tête occupée par Côme Ledogar.
Si Tom Dillmann prend la Porsche Carrera Cup France très au sérieux, l’ancien pilote du Red Bull Junior Team se verrait bien rouler en Endurance en espérant séduire un constructeur. Espérons qu’il ne rejoindra pas la liste des pilotes français talentueux qui tardent à rejoindre un constructeur. Rapide en adaptation, travailleur, discret, le pilote âgé de 25 ans ferait bien d’être surveillé par les équipes de pointe en Endurance.
Une semaine après son podium à Barcelone en GP2 Series, Tom Dillmann était à Imola pour la Cup où il a fallu repasser de la monoplace à une GT : « Ma faculté d’adaptation fait partie de mes points forts. Ce n’était que ma deuxième course en berline. Je connaissais juste le tracé d’Imola pour y avoir roulé une journée en Formule 3 il y a cinq ans. C’est un tracé où aucune faute n’est permise. Le week-end avait plutôt bien débuté avec une place en première ligne dans les deux courses. J’ai bien progressé sur un tour depuis Le Mans et l’auto est vraiment bonne. »
Au fil des saisons, la Porsche Carrera Cup France attire de plus en plus de jeunes pilotes au talent indéniable, dont Tom Dillmann fait partie : « Le niveau du championnat est très relevé, ce qui est vraiment positif. Tout le monde se plait à dire que le niveau de la Cup française n’a jamais été aussi relevé. Bien sûr, c’est à l’opposé d’une auto du GP2 Series. »
Si pour le moment la Cup reste son seul programme, un retour en GP2 Series n’est pas à exclure tout comme une arrivée en LMP : « J’espère revenir en GP2 mais je reste ouvert à toute proposition en LMP. Le Porsche Scholarship International reste pour moi un objectif à atteindre. Pour être sincère, je pense que les débouchés sont plus nombreux en faisant de la Cup que du GP2. C’est le seul gros championnat de berline où tout le monde a la même auto. En Cup, c’est le pilotage qui fait la différence. Une semaine après Lédenon, je vais avoir la chance de rouler en ouverture des 24 Heures du Mans 21 ans après mon père qui avait pris part à l’épreuve au volant d’une Porsche 911 du Obermaier Racing. »
Cette participation en ouverture des 24 Heures du Mans n’est qu’une première étape pour lui : « J’ai toujours voulu disputer les 24 Heures du Mans. Cela avait failli se faire en 2010 sur une Ford GT/Matech Competition avec Romain Grosjean mais à cette époque, j’avais mis l’accent sur la Formule 3. Mon but est de rouler en prototype mais une place de pilote d’usine en GT ne serait pas pour me déplaire. »