Le trio de pilotes de la Ferrari 458 GT2 du team Visiom, Thierry Perrier/Jean-Paul Pagny/Jean-Bernard Bouvet, a débuté la saison 2016 de la VdeV Endurance Series comme il avait terminé la saison 2015 à Estoril avec le titre du Challenge d’Endurance GT. La Ferrari, qui a donc récupéré le n°1, a même pris sa revanche d’Estoril où elle avait été devancée par la Ferrari 458 GT3 AF Corse de Montermini/Cordoni/Zanuttini en remportant la victoire en GT à Barcelone devant cette même Ferrari AF Corse.
Thierry Perrier, pilote du team de longue date et complice du propriétaire de la voiture, Jean-Paul Pagny –Thierry est également le secrétaire du Club des Pilotes des 24 Heures du Mans, épreuve dont il a été plusieurs fois vainqueur dans sa catégorie-, nous a confié ses impressions.
Thierry, félicitations pour cette victoire..
« C’est une victoire qui fait vraiment plaisir. Nous avons fait une très belle course et le résultat est au bout. La saison commence bien, et nous sommes vraiment heureux. C’est une belle victoire, d’autant que le plateau était très fort. D’ailleurs, ça ne se présentait pas très bien au vu de la liste des engagés. Montermini, qui courait en Australie, n’était pas engagé sur la Ferrari AF Corse et Cordoni et Zanuttini étaient considérés comme des gentlemen, en dépit du palmarès de Cordoni. Ceci voulait dire qu’ils avaient trois arrêts obligatoires de moins que nous à faire, soit à peu près trois minutes. Finalement, les catégories ont été un peu revues et nous avions seulement, si on peut dire, un handicap de deux arrêts de plus que AF Corse –deux minutes environ- et si c’était mieux, ce n’était quand même pas rien. »
En plus, la météo n’a pas les choses…
« C’est sûr, la piste était très piégeuse dans des conditions difficiles.Cependant, nous avons été superbement aidés par les nouveaux pneus pluie Michelin. Les Pilot Sport GT P2L sont vraiment exceptionnels. Nous les avions déjà testés sur le Paul Ricard avec Michelin en début de mois, avec satisfaction, mais à Estoril, nous avons pu vérifier en conditions de course qu’ils sont d’une efficacité fantastique. C’est un vrai plus. C’est moi qui ai pris le départ et je suis parti prudemment, la course était longue et je ne voulais pas tout brusquer. J’ai préféré laisser passer Raymond Narac et sa Porsche mais après il n’a pas fallu traîner, car la concurrence était rude et il y avait toujours ces problèmes d’arrêts. On a bien fait d’avoir un bon rythme, car au final, on ne gagne qu’avec vingt secondes d’avance.. »
Le plateau était relevé ?
« On peut vraiment dire cela. Le VdeV, c’est vraiment devenu un autre monde et le plateau était très, très beau, avec de très belles GT, des LM P3 et les Ginetta G57. Ce n’est pas notre affaire car c’était une autre course. Nous, on s’occupe uniquement des GT et c’est bien suffisant. Cela va devenir d’ailleurs encore plus compliqué si la famille Lafargue revient dans le Challenge avec la Mercedes-AMG et si IMSA fait courir la nouvelle Porsche 911 GT3 R. Il faudra alors se battre encore plus. Nous verrons… »
La cohabitation avec les LMP3 s’est passée comment ?
« Assez bien dans l’ensemble. C’est sûr qu’avec des pilotes professionnels, les Ligier JS P3 et les Ginetta G57 sont vraiment au-dessus, avec des gentlemen on est plus voisins, on en dépasse, on se fait dépasser par d’autres, mais ça va. C’est sûrement plus difficile pour les organisateurs de trouver le bon équilibre…Nous nous concentrons sur le Challenge GT/Tourisme et nous laissons les autres le faire sur le Challenge LM P3. Nous sommes dans la même compétition, mais à la fin de la course, il y a deux vainqueurs, un en GT et un en LM P3. »
Jean-Bernard Bouvet va retrouver les 24 Heures du Mans…
« Oui, et nous sommes très heureux pour lui. C’est une course qu’il connaît bien, il connaît très bien également Christophe Tinseau. Le projet de Frédéric Sausset est un superbe défi, et nous souhaitons que ça réussisse. Avec Jean-Bernard, ils n’auront pas de soucis à se faire, il ne tirera pas la couverture à lui et il fera ce qu’il faut pour être à l’arrivée. Au Mans, pour la prochaine manche du VdeV, il sera d’ailleurs en piste avec ses coéquipiers du Mans, mais pas dans la même voiture ni dans la même catégorie, puisqu’il pilotera notre Ferrari Visiom et que Fred et Christophe seront au volant de la Morgan LM P2, donc ils ne seront pas adversaires. En tout cas, pour nous la saison a bien commencé et on espère que cela va continuer… »