24H Nürburgring VLN

Teams et pilotes montrent les crocs face aux règles mises en place par la DMSB

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Le dramatique accident dont a été victime, l’an dernier lors de la première manche du VLN,  la Nissan de Jann Mardenborough et ayant provoqué la mort d’un spectateur, a entraîné une véritable paranoïa au sein de la DMSB, la fédération allemande de sport automobile. Alors que cet incident, aussi tragique soit-il, résultait selon nous d’un incroyable concours de circonstances (la Nissan, pour rappel, finissant son incroyable cabriole sur une pile de pneus faisant office de levier et la projetant dans la foule), les officiels de la fédération teutonne ont pris, dans l’urgence, des mesures des plus contestées et provocant plus de tort que de bien.

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La mise en place d’un double drapeau jaune entraînant une limitation de vitesse à 60km/h contrôlée par GPS dans les sections où un incident s’est produit n’étant pas la moindre! Ainsi, voici quelques semaines, le pilote belge Bruno Beulen, grand habitué des 24 Heures du Nürburgring, nous expliquait qu’il avait connu une belle frayeur lors de la joute de 6 heures : “Je suivais un groupe de quatre voitures lorsqu’un double drapeau jaune nous fut brandi à Steilstrecke, nous contraignant à rouler à 60km/h jusqu’à l’entrée du Karussell. J’ai alors jeté un oeil dans mon rétroviseur et j’ai constaté que, juste après notre passage, les drapeaux jaunes étaient abaissés, faisant place aux verts. Au même moment une Audi R8 est arrivée à tombeau ouvert et j’ai craint le pire. Miraculeusement le pilote de l’Audi en question est parvenu à se faufiler in extremis entre notre groupe de montures!” Une aventure vécue par bon nombre de pilotes sur chaque manche du VLN.

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Le rabotage des nombreuses bosses que comptent la Nordschleife n’est pas non plus sans provoquer l’étonnement parmi les suiveurs mais aussi et surtout des pilotes, comme en témoigne Sarah Toniutti : “Les bosses étaient utiles car non seulement elles nous contraignaient à ralentir mais également parce qu’elles faisaient partie du mythe! C’est d’autant plus dommage que chacun de  nous connaissait la piste et ses bosses et qu’il va désormais nous falloir réapprendre le tracé pour connaître les nouvelles subtilités qui vont nous amener à rouler et passer encore plus vite !!! Je pense que leur réflexion  est contradictoire avec leur volonté d’augmenter la sécurité. Il y avait bien mieux à faire que de toucher au tarmac, d’autant que les bosses de Flugplatz n’étaient, selon moi, pas catastrophiques.”

VLN R10 25.10.2014 333 (Copier)

Précisons que l’aménagement  d’une chicane dans la longue ligne droite de Döttinger Höhe est également à l’étude! Un délire de plus!

La mise en place d’un permis afin de pouvoir prendre part aux 24 Heures du Nürburgring et son application a également déplu à bon nombre d’acteurs du VLN.

A un point tel que l’ILN, une association regroupant les teams sévissant dans la série allemande d’endurance et présidée par rien moins que Olaf Manthey a été créée afin de dénoncer les mesures mises en place. D’autres idées suggérées par des pilotes du calibre de Dirk Adorf, Marc Lieb, Markus Oestreich ou encore Altfrid Heger ont été suggérées à la fédération allemande. Et si elles ne sont pas prises en compte, une centaine de teams dont Manthey, Black Falcon, Frikadelli et CC Collection menacent ni plus ni moins que de boycotter à la fois le VLN et les 24 Heures ! De nombreux pilotes ont fait de leur incompréhension sur l’interdiction des pneus “confidentiels” qui avaient aussi pour but de donner une meilleure sécurité aux pilotes.

Une décision radicale, certes, mais que nous ne pouvons qu’approuver. Les acteurs du sport auto sont tout de même bien mieux placés pour savoir ce qui pourrait améliorer leur sécurité que des bureaucrates décidant tout et n’importe quoi.

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