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Stéphane Sarrazin (Venturi Racing) : “J’ai la chance de faire trois disciplines et je m’éclate”

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Endurance-info : Vous êtes un pilote multidisciplinaire, et maintenant que vous avez trois courses de Formula E derrière vous, est-ce que ça vous fait toujours le même effet de piloter une voiture qui n’émet aucun bruit purement mécanique ?

 Stéphane Sarrazin : “Je suis habitué depuis le début, ce n’est pas un problème. En Endurance, je pilote une voiture hybride, avec laquelle je démarre souvent sur le mode électrique. Le choc n’a donc pas été brutal… Et puis je suis tellement concentré sur le travail que je dois mener pour Venturi que je ne fais même plus attention. La Formula E a son propre bruit, ses frottements, son moteur électrique mais ce paramètre n’a aujourd’hui plus aucune importance.”

 S’installer dans une Toyota en WEC, et une Venturi en Formula E relève-t-il de la même démarche mentale ?

“En Formula E, nous sommes beaucoup plus attentifs à la gestion de la puissance, des batteries car nous devons véritablement les manager pour faire le bon nombre de tours avec l’énergie autorisée. On est plus dans un compromis et la gestion. On  n’a beaucoup moins d’aide depuis les stands en Formula E qu’en WEC. On a des conseils à la radio et sur les panneaux mais on doit gérer une grand nombre de choses seul grâce aux infos qui s’affichent au tableau de bord. C’est à nous de gérer, tour par tour, et toujours remettre son style de pilotage en question.”

062_Actions Avec un peu plus de recul, et trois courses au compteur, entrevoyez-vous déjà des possibilités de développement ?

“Le team Venturi a beaucoup évolué depuis le début de la saison ; nous sommes partis de rien, en retard sur les autres, et nous sommes repartis de Punta del Este avec le record de la piste en poche (lors de la journée test organisée le lendemain de la course, le 14 décembre dernier, NDLR). C’est le signe que nous avons trouvé des choses sur la voiture, aussi bien en gestion électrique qu’en performance pure. Aujourd’hui, nous sommes « perfo ».”

 Pour vous, est-ce que la Formula E a un vrai avenir sur la scène internationale ?

“Oui, bien sûr. C’est nouveau, différend, électrique et dans l’ère du temps. Les gens aiment ça. Ca marche en termes de retombées.”

 Vous qui faites du rallye WRC, de la Formula E et du WEC, quelle est la discipline qui vous donne le plus de sensations ?

“Sincèrement, en FIA WEC j’ai la chance de piloter une Toyota de 1 000 ch et 4 roues motrices pour 870 kg, c’est quelque chose d’incroyable. A part la Formule 1, il n’y a rien de plus sensationnel. Mais lorsque je me trouve au départ d’une spéciale de 30 km du Tour de Corse au volant d’une WRC, c’est aussi magique. Quant à la Formula E, le fait de rouler en ville donne des sensations très fortes. En roulant à 150 km/h, on a l’impression de rouler à 250 km/h. En outre, les chicanes font sauter, les passages sont parfois étroits, on ne dort pas… J’ai la chance de faire trois disciplines différentes, je m’éclate.”

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