SRO a fêté le 25 janvier dernier son 20ème anniversaire. Dire que Stéphane Ratel a remis la catégorie GT sur le devant de la scène mondiale n’est pas usurpé. Ancien pilote, l’homme fort de SRO a changé de casquette au milieu des années 90.
Retour sur une success story…
Tout a débuté pour s’occuper du BPR (Barth Peter Ratel), championnat réservé aux GT, et prendre en charge le Venturi Trophy qui deviendra par la suite le Philippe Charriol Supersport.
Dès 1996, le Lamborghini Supertrophy voit le jour avec des courses organisées aux quatre coins du monde durant sept ans avec les Diablo SV-R et GT-R. SRO prend une autre dimension en 1997 avec le lancement du championnat FIA GT en partenariat avec Bernie Ecclestone. Les constructeurs ont vite répondu à l’appel avec en alignant des GT1 toutes aussi belles les unes que les autres. Deux ans plus tard, place à une catégorie redéfinie reconstruite autour des GT2. Le championnat traverse l’Europe et même le monde entier avec des courses en Chine, Amérique du Sud et Moyen-Orient. La clé du succès est d’avoir autorisé les préparateurs à homologuer leurs autos. Le marché du GT s’est vite développé avec des autos qui se sont vite bodybuildées pour devenir des GT1.
Fin 2005, la nouveauté est venue de l’arrivée de la Balance de Performance, en place dans la majorité des championnats depuis cette date. Entre temps, SRO a repris le championnat FIA Sportscar avant de s’associer avec Martin Birrane et l’ACO pour lancer la Le Mans Series avec des courses longues de six heures. SRO est resté actionnaire du championnat jusqu’à 2011.
L’autre partenariat réussi a été la multi plate-forme LG Super Racing Weekends lancée en 2001 sur Eurosport avec monoplace, tourisme et GT sur un meeting. Le succès est de suite venu jusqu’à fin 2005 où l’ETCC a laissé place au WTCC.
2006 a été un autre tournant pour Stéphane Ratel Organisation avec la création du FIA GT3. Ce qui n’était à l’origine que des GT routières adaptées à la piste est vite devenu une référence dans le monde du GT avec un succès qui ne se dément pas encore aujourd’hui. Tous les pays y sont passés : France, Allemagne, Etats-Unis, Brésil, Angleterre, Japon, Emirats Arabes Unis, Australie, etc… SRO a été à l’initiative de l’ADAC GT Masters en partenariat avec Jürgen Barth, mais aussi le Brasilian Championship avec Antonio Hermann et Walter Derani. Fort d’un beau succès, SRO a ensuite lancé la catégorie GT4 avec la mise en place d’un championnat européen.
Jamais à court d’idées, Stéphane Ratel s’est lancé un nouveau défi avec le Championnat du Monde GT1. Présenté en 2010 Place Vendôme, le World GT1 a donné des courses magnifiques en Chine, Amérique du Sud, Europe et Moyen-Orient. Malheureusement, l’équilibre financier n’a pas été trouvé suite à l’arrivée d’une Coupe du Monde GT dans le tout nouveau Championnat du Monde d’Endurance de la FIA.
Malgré tout, SRO n’a pas lâché l’affaire en faisant rouler les GT3, moins coûteuses tout en proposant le concept Blancpain Endurance Series. Avec ce nouveau championnat européen, Stéphane Ratel est revenu à un format de trois heures qui avait le succès de feu FIA GT. Managée par Laurent Gaudin, la série est vite devenue la référence mondiale du GT avec en point d’orgue les Total 24 Heures de Spa, organisées avec le RACB. La Blancpain Sprint Series est venue s’y ajouter avec deux manches d’une heure par meeting. Lancée en 2014, la Blancpain GT Series permet de donner un championnat combinant les résultats des deux séries avec des primes intéressantes, chose rare en sport automobile.
Le succès du British GT sous l’égide de Benjamin Franassovici ne se fait pas mentir, ce dernier venant d’être nommé manager des 12 Heures de Sepang. SRO lance cette année le GT Sports Club pour les gentlemen drivers, sans oublier le Ultracar Sports Club réservé aux autos les plus diaboliques et le SRO Race Centre au Paul Ricard en association avec Michel Mhitarian.
Présente depuis la première heure aux côtés de Stéphane Ratel, Patricia Kiefer reste en charge des championnats, tandis que Jacquie Groom gère les règlements sportifs et Bernadette Fitzsimons la partie finance.
Malgré le succès mondial du GT3, Stéphane Ratel doit bien avoir en tête des idées pour les 20 prochaines années…