Blancpain GT Series

Stéphane Ratel : “Nous sommes dans l’exceptionnel”

MOTORSPORT : BLANCPAIN GT SERIES - ENDURANCE CUP - 24 HOURS OF SPA (BEL) 07/26-31/2016
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Une fois de plus, Stéphane Ratel a de quoi être un promoteur heureux. Entre Blancpain GT Series, British GT, Blancpain GT Sports Club, Blancpain GT Series Asia, Championnat de France FFSA GT et Pirelli World Challenge, tous ses championnats sont au beau fixe et ne connaissent pas la crise. Entre une organisation bien rodée et une Balance de Performance qui a fait sa preuves, la recette fonctionne aux quatre coins du monde. Le patron de SRO Motorsports Group a fait le point avec nous sur la saison à venir.

La saison s’annonce sous de bons auspices ?

“Elle s’annonce magnifique ! Je ne pensais que l’on pourrait faire mieux qu’en 2016. Une très belle grille en Sprint est de 24 autos et de 40 en Endurance. Nous sommes nettement au-dessus avec respectivement 34 et 57. C’est extraordinaire ! Là, nous sommes dans l’exceptionnel avec un vrai âge d’or du GT. Ma responsabilité est de garder le tout à ce niveau. Si aucun phénomène extérieur ne vient enrayer la machine, on connaît la recette pour conserver le même niveau.”

Quelles peuvent être les dérives ?

“En interne, nous avons bien identifié les dangers. Il y a déjà l’implication directe des constructeurs. Il faut déjà un système d’homologation en deux temps. On a pu voir le souci avec Cadillac aux Etats-Unis. Cadillac n’a que deux autos officielles et on nous montre que ce qu’on veut bien nous montrer. Maintenant, nous sommes en mesure de recueillir des données dans beaucoup de championnats. Le premier temps de l’homologation doit être temporaire d’une saison ou moins afin de parfaire le développement. Il faut ensuite une seconde homologation une fois le programme compétition-client bien en place au prix du marché avec une assistance.

MOTORSPORT : BLANCPAIN GT SERIES - TEST DAYS - PAUL RICARD (FRA) 03/12-14/2017

Le deuxième souci peut être la convergence qui selon moi est un non-sens complet. Il faut rassembler deux points qui sont éloignés au départ. Si on met une GT3 à 600 000 euros, le concept est mort. Pourquoi pas avoir un châssis commun mais il faut un vrai moteur de compétition et un kit aéro développé spécifiquement. Si on reste dans les coûts actuels, le concept fonctionne. Il faut se souvenir que le GT1 de la grande époque coûtait plus d’un million d’euros.”

La Balance de Performance bien maîtrisée par SRO est aussi un plus pour séduire les clients…

“Au fil du temps, nous sommes arrivés à quelque chose qui fonctionne. On l’a encore vu en Pirelli World Challenge à St Petersburg. Une bonne BOP est à 0,8s, là on est à 0,3s. Claude (Surmont) fait un travail remarquable.”

La surprise est de voir encore et toujours plus de GT3 en Pro…

“Déjà, aucune catégorie au monde ne regroupe autant de constructeurs pour la gagne avec près de 60 GT3 et 9 marques, tout cela en une seule catégorie. Nous devrions avoir plus de 40 autos en Pro aux Total 24 Heures de Spa. Ferrari nous a rejoint et j’en suis très content. J’espère maintenant que Porsche va en faire de même. Si Porsche vient, ils devront être là à Laguna Seca et Sepang en Interncontinental GT Challenge. Ensuite, on espère avoir Lexus et Acura.”

Le développement au Japon à Suzuka est quelque chose d’important à vos yeux ?

“C’est le moins qu’on puisse dire. Je peux même dire que c’est une véritable consécration. Suzuka est la manche la plus importante du SUPER GT avec près de 50 ans d’existence. Suzuka est la première course où je me suis rendu hors Europe. Le BPR y est allé de 1994 à 1998 et c’est formidable d’y retourner.”

Le Championnat de France FFSA GT prend forme ?

“On peut déjà dire que le pari est réussi. Nous lançons le championnat un an plus tôt que prévu. Je tiens à remercier Peugeot, Porsche et Renault de nous suivre. Nous relançons une série de meetings et on sent l’engouement. Avec le développement du Championnat de France FFSA GT, nous sommes très proches du graal avec des championnats GT4 nationaux et GT3 continentaux qui se portent bien. L’Asie décolle avec un formidable travail de Benjamin (Franassovici). SRO a une équipe vraiment formidable. Sophie (Peyrat), Maryon (Kaczka), Benjamin (Franassovici), Laurent (Gaudin) et Patricia (Kiefer) font que tout fonctionne”

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Le développement de la Blancpain GT Series Asia est une surprise ?

“Nous amenons en Asie les règles sportives du British GT en y mettant le nom Blancpain qui est réputé sur le continent. Nous avons pris un gros risque financier et ce risque paie.”

Il n’y a donc aucune faiblesse dans les séries SRO…

“Il faut maintenant développer le GT1 Sports Club. Il y a au moins une auto avec la mienne (rires). Les GT1 d’aujourd’hui existent toujours. Elles s’appellent Aston Martin Vulcan Ferrari FXX ou McLaren P1 GTR. Le but est de les lier avec les GT1 d’hier.”

Y a-t-il de la place aujourd’hui pour un vrai championnat réservé aux Hypercar ?

“L’épreuve qui pourrait faire que cela fonctionne reste les 24 Heures du Mans. Ces autos feraient rêver les foules. L’ACO a l’évènement pour cela. SRO n’a pas la volonté de lancer un tel championnat qui se résoudrait à faire passer notre D1 actuelle à une D2. Le concept ACO a déjà mis le GT en D3, ce qui fait que ça ne troublerait pas la structure de leur championnat.”

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