Une semaine après la finale Blancpain Sprint Cup 2016, Stéphane Ratel est à Lagune Seca pour assister au dernier meeting Pirelli World Challenge.
Le président de SRO Motorsports Group est ravi de collaborer avec le championnat américain, comme il l’a confié à Sportscar365 : « Je suis très, très heureux. Tout d’abord, j’apprécie vraiment les partenaires de ce championnat. C’est assez inhabituel pour moi parce que chez SRO je suis actionnaire, et je dois prendre moi-même les décisions même si je suis amené à consulter mon équipe. Ce qui est intéressant ici, c’est que vous échangez des idées et vous débattez. L’entente entre nous est très bonne, ce qui en fait un groupe très agréable. »
Stéphane Ratel reste un fervent défenseur des courses américaines : « Greg Gill fait un excellent travail et j’aime la course en Amérique. Je n’ai malheureusement pas vu venir sur toutes les courses. L’espace entre Lime Rock et Laguna Seca était trop important pour moi. Les différents évènements se sont vite enchaînés. L’année prochaine, je vais tout faire pour être plus présent durant la saison. »
SRO Motorsports Group est impliqué en Pirelli World Challenge, aussi bien pour l’établissement de la BOP effectuée par Claude Surmont, que la partie sportive. Le personnel de SRO a bien œuvré au développement de la série SprintX, calquée sur la Blancpain Sprint Cup européenne. « Je pense que la série se porte bien et c’est une vraie satisfaction personnelle » poursuit Stéphane Ratel. « Nous avons poussé pour le SprintX qui reste fondamentalement proche du concept Blancpain Sprint Cup. On peut voir beaucoup de voitures ici, ce qui en fait un succès dès les débuts de la série. »
L’objectif reste le développement du championnat avec cinq meetings. Le calendrier 2017 publié en juillet dernier dans le cadre des Total 24 Heures de Spa a mis en avant un total de dix évènements avec cinq manches SprintX en plus des cinq du calendrier régulier. Le résultat final doit être annoncé sous peu : « C’est l’un des points qui doit être discuté, et ce que nous avons fait ici est ce que j’ai toujours fait en Europe. Je fais des propositions et j’ai en grande partie fait quelque chose d’identique à Barcelone où j’ai eu une réunion avec les équipes. Nous avons proposé ce que nous pensions être le bon format pour aller de l’avant et maintenant nous attendons le retour du paddock. Ensuite, nous déciderons de la proposition finale sur le format de l’année prochaine. »
Stéphane Ratel a confié que l’un des changements envisagés pour 2017 était la règle des arrêts où les équipes doivent respecter un temps minimum avec la possibilité de changer un seul pneu. Une proposition d’avoir une réglementation identique à la Blancpain Sprint Cup avec quatre pneus changés sans temps minimum. « Un changement de pneu rapide fait partie des discussions. C’est un point d’interrogation en discussion au sein du paddock. Allons-nous faire comme en British GT et ADAC GT Masters avec un temps à respecter ou comme en Blancpain Sprint ? Je suis en faveur de la seconde solution parce que cette règle apporte de l’excitation dans les équipes. »
Le package complet est lui aussi à l’étude. A la différence de l’Europe, un seul pilote roule en Pirelli World Challenge. « Dans tout ce que nous faisons en Europe, vous pouvez me poser des questions et je peux vous répondre de suite, mais ici nous avons un partenariat avec la mise en place d’un conseil d’administration. Cela doit être discuté avec autant que possible une consultation des équipes. »
« Notre concept est d’avoir trois grandes séries continentales avec également l’Intercontinental GT Challenge » confie Stéphane Ratel. « Quand cela sera fait, il y aura un pas de plus. En sport automobile, il est bon de faire une évolution et non une révolution. »