Blancpain Endurance Series

Stéphane Ortelli : “On va donner du coeur à l’ouvrage !”

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 Fidèle à Audi depuis 2009 et non moins fidèle aux 24 Heures de Spa, Stéphane Ortelli n’a pas manqué une édition depuis 2001. Vainqueur de l’épreuve en 2003 au volant d’une petite N-GT, le Monégasque roule cette année sur la R8 LMS ultra du Saintéloc Racing aux côtés de Gerg Guilvert et Edward Sandström. Depuis le début de saison Blancpain Endurance Series, le trio de la #26 joue les premiers rôles avec un podium décroché à Monza dès l’ouverture du championnat. Fort d’une belle prestation aux 24 Heures du Nürburgring chez G-Drive Racing pour ses débuts sur la Nordschleife, Stéphane Ortelli espère bien ramener de gros points de Belgique avant d’attaquer le dernier rendez-vous de l’année. Depuis 2009, le vainqueur des 24 Heures du Mans 1998 est certainement le pilote qui a le plus d’expérience au volant de l’Audi R8.

 Stéphane, que retenir de ce début de saison en Blancpain Endurance Series ?

 « Le Saintéloc Racing poursuit sa montée en puissance et cela se voit aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. Cette saison me rappelle ce que j’ai vécu avec les années Porsche et le Freisinger Motorsport. Spa permet de décrocher le double de points au championnat. Pour Spa, nous avons un soutien appuyé d’Audi Sport qui croit beaucoup dans l’équipe. L’entente entre les pilotes est très bonne avec une belle cohésion. Avec Edward et Greg, on fait tout notre possible pour tirer le team vers le haut. Si les ravitaillements et le set-up de l’auto n’étaient pas bons, les compteurs seraient remis à zéro. L’ensemble fait que cela fonctionne. L’équipe est au point et on se concentre sur la performance. »

img_0806 Vous nourrissez de grandes ambitions à Spa ?

 « Déjà, on ne va pas s’exciter sur la qualification. On joue le championnat et on ne peut pas se permettre de risquer le moindre problème avant le début de la course. L’Audi est bien mieux balancée mais la concurrence sera bien au rendez-vous, notamment Bentley. Claude Surmont et SRO font du très bon travail pour que toutes les GT3 soient à armes égales. Certains circuits et certaines températures de piste font que les GT3 à moteur turbo peuvent être avantagés. C’est très compliqué de mettre en place une BOP parfaite. 

 « On va donner du cœur à l’ouvrage. C’est un peu David contre Goliath. Saintéloc Racing est bluffant. On progresse sur les arrêts. En course, nous n’aurons pas le choix. Il faudra tout donner. Je n’ai raté aucune édition depuis 2001 et j’ai bien connu l’époque BPR. Les 24 Heures de Spa restent l’une de mes épreuves préférées mais c’est aussi la plus dure. »

MOTORSPORT : BLANCPAIN ENDURANCE SERIES ROUND 1 MONZA (ITA) 04/12-13/14 Qu’est ce qui fait que cette course est si particulière ?

 « Le tracé ne pardonne rien. Il n’est absolument pas possible de se reposer à un quelconque endroit du circuit. Pa rapport aux 24 Heures du Mans et du Nürburgring, tout le monde roule dans la même catégorie. Au prorata du nombre de kilomètres, on a environ le même nombre d’autos qu’au Nürburgring. Il faut aussi se jouer du trafic. Ce n’est pas un secret de dire que les gentlemen peuvent freiner plus tard que les pilotes professionnels. C’est très facile de commettre une erreur. La météo joue un rôle important comme on a pu le voir en 2003. Il y a aussi la longueur de la voie des stands qui rend les choses plus compliquées pour tout le monde. Même les stands sont un challenge. C’est la cinquième année que je roule sur une Audi et ce n’est jamais la même chose. Chaque dépassement peut devenir plus compliqué. 

 « Lors de ma première participation à l’épreuve sur une Audi en 2009 avec François Verbist, Stéphane Lémeret et Kurt Mollekens, nous avons roulé une bonne partie de la course avec le pare-brise cassé. Il n’y avait aucune visibilité et il pleuvait. Ce genre de situation donne de la magie à l’épreuve. A chaque fois que je viens ici, j’y repense. Il faut toujours se surpasser en piste. »

img_0978 Tu gardes un grand souvenir de tes 24 Heures du Nürburgring ?

 « J’y suis arrivé comme un néophyte. Le tracé est extraordinaire mais le danger est bien réel. On prend un peu plus de plaisir le dimanche car il y a moins d’autos. A chaque dépassement, il faut réfléchir et quantifier le niveau de risque. C’est une difficulté que je ne connaissais pas. Pour la petite histoire, je discutais avec Bernd Schneider qui m’expliquait qu’à 50 ans il aspirait à autre chose sachant qu’il a tout gagné dans beaucoup de disciplines. Après avoir vu la course d’un œil extérieur, sa seule envie était de revenir en 2015. A une époque, les pilotes LMP n’y allaient pas. Après il y a eu les années Manthey. L’un des seuls à y aller était Pedro Lamy. Maintenant, les choses ont changé avec des GT3 qui ont pris le dessus. Depuis mes débuts sur une Audi en 2009, il y avait toujours un clash avec d’autres courses. Rouler sur la Nordschleife avec des pneus confidentiels reste la référence en termes de pilotage. »

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