Fidèle parmi les fidèles à la Blancpain GT Series, Stéphane Ortelli prolonge l’aventure avec Emil Frey Racing cette saison en compagnie d’Albert Costa et Lorenz Frey. Le Monégasque n’a rien perdu de sa pointe de vitesse et sa présence au sein de la structure suisse lui permet de transmettre son savoir à ses coéquipiers, un rôle qu’il a effectué dans le passé avec Gianmaria Bruni, Nico Muller ou encore Laurens Vanthoor. L’Emil Frey Jaguar G3 fait toujours office de David contre Goliath dans un peloton aussi relevé que l’est la catégorie GT3. Stéphane Ortelli est revenu avec nous sur ses espoirs avant d’aborder le coup d’envoi de la saison 2017.
Que pouvez-vous espérer cette saison face à des adversaires tous aussi affûtés les uns que les autres ?
“L’Emil Frey Jaguar G3 reste une très bonne auto en dépit de moyens financiers bien inférieurs aux constructeurs en place. Nous pouvons jouer avec les grands. En un an, l’équipe a fourni un travail remarquable. L’aspect extérieur est très limité sur le plan visuel mais un gros travail a été fourni pour avoir une auto encore mieux équilibrée et plus performante. Emil Frey Racing reste une petite équipe et chaque personne a un rôle dans le développement de l’auto. On ne sait pas comment ont progressé nos adversaires sachant que Monza n’est pas le tracé le plus adapté à notre voiture.”
On sent une certaine proximité au sein de l’équipe…
“Il y a une vraie interaction entre les membres de l’équipe. Tout le monde a sa place. La fiabilité nous a coûté de bons résultats, sans oublier quelques bêtises. Je retrouve en quelque sorte une petite équipe du calibre du Freisinger Motorsport. Je connais bien Marco Seefried contre qui j’ai roulé en Porsche Supercup. Albert Costa est un pilote vraiment talentueux avec qui je m’entends très bien. L’équipe n’a pas à rougir des autres constructeurs. Notre objectif est de terminer le plus souvent possible dans le top 10. Nous verrons après les 24 Heures de Spa où nous en sommes pour le programme de fin de saison.”
Le team attend une F-Type GT3 ?
“Sur un plan visuel, on voit bien que l’auto actuelle est d’une ancienne génération. Tout ce qui a été fait va dans le bon sens pour développer une relation avec Jaguar. Depuis Silverstone l’année passée, les logos Jaguar sont bien plus présents dans l’équipe, aussi bien sur les voitures que les combinaisons.”
Vous faites partie des pilotes habitués à rouler dans les championnats Blancpain. Il y a un vrai savoir-faire ?
“Je suis fier de rouler dans les championnats labellisés SRO. De 2011 à 2015, je suis toujours monté sur un podium en Blancpain GT Series. C’est juste beaucoup plus dur chaque année car le niveau ne cesse de monter. Sans la Balance de Performance imaginée par SRO, Emil Frey Racing ne pourrait pas être là. Tout le monde est logé à la même enseigne, de la plus petite équipe à la plus importante. On se sent considéré. Comme les autres constructeurs, nous avons droit aux VIP laps. Je ne pense pas que les petites équipes de F1 ont le même traitement que les principales. On fait tous partie du show et il n’y a aucune raison pour qu’on ne puisse pas le montrer sur la piste. J’ai pu le constater avec Saintéloc Racing en 2014 où nous avons terminé à une belle 3e place malgré un petit budget. Une petite équipe qui construit sa propre auto peut jouer dans la cour des grands. Seul Stéphane Ratel peut réussir une telle prouesse. Avoir la reconnaissance permet de continuer à se développer.”