Ginetta-Juno et Onroak Automotive seront rejoints par ADESS AG sur le marché du LM P3 dès la fin de l’année. Le constructeur basé en Allemagne fait son retour en LMP après avoir proposé une LM P2 dont Kolles ne s’est jamais réellement occupé du développement. La ADESS-03 LM P3 doit remettre le pied à l’étrier en prototype à la structure basée à Munich en attendant de voir plus haut. Stéphane Chosse, président de ADESS AG, a fait le point avec nous sur l’avancée du projet LM P3 tout en évoquant l’avenir qui pourrait passer par du LM P1 non hybride. (In English)
Pourquoi cette arrivée en LM P3 ?
« ADESS AG cherchait un programme LMP client. On pense sincèrement que la catégorie LM P3 est promise à un bel avenir. Le LM P3 est un vrai tremplin pour voir plus haut, le tout pour un budget limité. Il était initialement prévu de mettre en place une association avec deux partenaires, mais cela n’a pas pu se concrétiser pour des raisons techniques. »
Les premiers retours sont positifs ?
« Nous avons différents contacts avec des teams, aussi bien en Europe qu’en Asie. On regarde aussi ce que l’on peut mettre en place aux Etats-Unis. La construction de l’auto est lancée. La première coque doit arriver début juillet pour un roulage prévu à la mi-septembre. A ce jour, nous avons trois commandes fermes et d’autres discussions sont en cours. La première étape est déjà de concevoir la première auto. »
Un team de développement sera choisi ?
« Le premier roulage sera fait par nous-mêmes avec une auto de développement qui devrait rouler dans le sud de l’Allemagne avant la mise en place d’un programme d’essais. Nous allons nous pencher sur le sujet dans les prochaines semaines. L’idée était de bien maximiser le temps d’étude en CFD afin de proposer un produit le plus abouti possible en aéro tout en ayant une auto simple en entretien. Le produit doit respecter un certain coût et nous devons nous assurer de maîtriser le coût des pièces. »
L’ADESS-03 LM P3 sera prête avant la fin de l’année ?
« Les premiers essais sont prévus à la rentrée. Il faudra ensuite fiabiliser l’auto pour la rendre compétitive. Il y a une vraie envie de la faire rouler en compétition avant la fin de l’année. ADESS AG apportera un soutien aux clients en Asie et aux Etats-Unis via un team local présent sur chaque continent. On croit dans le projet car la catégorie LM P3 manquait dans l’échiquier LMP. Le châssis pourra ensuite servir de base à une version trackdays mais on tient à se concentrer sur la LM P3 pour le moment. »
La piste LM P2 est mise de côté ?
« L’envie était bien là mais le projet n’a pu aller à son terme. Personnellement, j’étais partisan pour que le LM P2 reste dans sa forme actuelle où il y a une belle diversité au niveau des châssis et des moteurs. La catégorie prend le chemin de dépasser le demi-million d’euros, ce qui fait beaucoup. »
Passer en LM P1 non hybride fait partie des possibilités ?
« C’est le but à terme. Le LM P3 doit nous amener en LM P1 non hybride à terme. Il faut juste trouver la bonne opportunité sachant qu’elle est pour le moment assez difficile à trouver. Avant de s’engager, on doit trouver des gens sérieux qui veulent s’investir sur le long terme. On ne peut pas se permettre de lancer un tel programme à la légère. On regarde du côté du LM P1 pour 2017. Je pense que le LM P1 non hybride peut devenir intéressant et le futur du LM P2 peut aider à ce que des constructeurs franchissent le pas. En termes de conception, c’est assez proche d’une LM P2. »