Chez les Coletti, le sport de haut niveau est une histoire de famille. Si Alexandra a choisi les pistes de ski, Stefano s’est rapidement orienté vers les circuits automobiles. Après des débuts en 2005 par la Formula BMW ADAC, le Monégasque a gravi les échelons pour arriver jusqu’en GP2 Series. Si la Formule 1 s’est toujours refusée à lui, KV Racing Technology lui a permis de rouler en IndyCar la saison dernière. 2016 passe par des débuts dans la catégorie LM P2 sur la BR01 du SMP Racing. Avant la finale d’Estoril, Stefano Coletti peut encore mathématiquement être titré mais avec 24 points de retard, autant dire que la tâche s’annonce difficile.
La saison 2016 a été positive ?
“Je suis satisfait de mes débuts en LM P2 même si nous avons connu notre lot de malchance, ce qui a repoussé l’équipe hors de ses espérances de titre. J’ai pris cette année comme celle de la découverte d’une nouvelle catégorie. J’ai toujours pensé qu’une fois que l’avenir s’assombrirait pour moi en monoplace, l’Endurance était la voie à suivre. L’European Le Mans Series est un championnat où il est compliqué de se faire une place, le tout dans une bonne ambiance.”
Trouver ses marques dans la BR01 a été facile ?
“La BR01 est vraiment une bonne auto à piloter. Il a juste fallu que je réadapte légèrement mon pilotage en venant de la monoplace. C’est surtout la discipline qu’il faut appréhender. Quand on prend une décision, on ne la prend jamais seul. Il faut forcément l’avis de ses coéquipiers. C’est un groupe de trois qui gagne et qui perd. En monoplace, il faut être égoïste et penser à soi-même. Là, tout doit être fait dans l’intérêt de l’équipe.”
La BR01 a été dans le coup sur chaque meeting. C’est aussi votre avis ?
“On peut voir cette année que l’ORECA 05 domine les débats aussi bien en FIA WEC qu’en ELMS. Nous avons un peu plus de difficulté sur un tour en qualification compte tenu de l’utilisation des pneumatiques 2016. En revanche, la constance est très bonne en course et nous sommes en mesure de faire des podiums sur chaque course. J’espère que la course d’Estoril va nous donner l’occasion de terminer la saison sur une note positive. J’ai roulé ici en Eurocup Formule Renault 2.0 mais cela remonte à dix ans.”
Quels sont les plans pour 2017 ?
“Mon objectif est de poursuivre avec SMP Racing en prototype. L’équipe est très bonne et il n’y a pas de raison de changer. Il y a aussi les 24 Heures du Mans que je tiens à faire dès 2017. On ne peut pas échapper aux 24 Heures du Mans. Refaire Indy 500 fait aussi partie de mes réflexions. En termes de pilotage, le style entre une LM P2 et une IndyCar n’est pas complètement opposé.”
Le championnat IMSA est aussi à l’étude ?
“Après avoir participé au Petit Le Mans, on ne peut qu’avoir envie de poursuivre. Daytona, Sebring et Petit Le Mans restent des classiques. Pourquoi pas cumuler ELMS et IMSA en 2017. Je n’ai pas le moindre regret à être passé en Endurance.”