Pour son retour en Porsche Carrera Cup France, RMS (Racing Motor Services) a enrôlé ni plus ni moins que Tom Dillmann, véritable pilote qui ronge son frein en monoplace à attendre qu’une place se libère en GP2 Series. Sans volant sur un programme complet, le Mulhousien rebondit en Cup au sein de la structure de Bernard Jubin avec une Porsche qui porte le dossard #56. Si l’équipe RMS basée à Theix n’est pas vraiment connue des spécialistes de l’endurance, la vocation du team est pourtant de mixer Cup et Endurance à moyen terme, ce que ne dément pas Bernard Jubin : « Notre souhait est d’avoir une deuxième auto en Porsche Carrera Cup France et une GTC en European Le Mans Series, et ce dès 2015. Dans un premier temps, nous voulons amener des pilotes en Cup avant de les faire passer en ELMS. C’est ce qu’a réussi à faire IMSA Performance Matmut avec succès. Nous voulons fidéliser nos pilotes et les faire progresser Pour 2015, l’idée est d’avoir un pilote confirmé en Cup avec à ses côtés un Junior. »
Si l’European Le Mans Series trotte dans la tête de Bernard Jubin et son staff, il y a une autre envie à moyen terme : « RMS veut aller aux 24 Heures du Mans sur un projet de cinq ans. Au Mans, on joue à domicile mais on ne peut pas y aller sur un simple coup de tête. C’est quelque chose qui se réfléchit et qui doit murir petit à petit. Cela passera pas Porsche compte tenu de l’historique du team. »
RMS compte quatre titulaires, un apprenti, un ou deux ingénieurs selon les meetings, ainsi qu’un trucky. En attendant, RMS fait son retour en Cup avec une victoire dès le deuxième rendez-vous à Imola : « En 2002, nous faisions rouler Sylvain Noël avant de passer deux saisons avec Damien Toulemonde. En 2007, nous avons terminé deuxième au championnat « B » puis troisième l’année suivante avec Laurent Pasquali. »
Avoir Tom Dillmann dans ses rangs est forcément un atout supplémentaire : « Nous avons été mis en contact avec un ingénieur avec qui il a travaillé en GP2 Series. Ses premiers chronos lors des essais officiels ont été bons même si nous avons connu des pépins techniques. Nous avons ensuite roulé au Mans en essais avant de signer avec Tom. Pour lui, le pari est osé mais il a montré qu’il faudrait compter avec lui cette saison. Humainement parlant, c’est quelqu’un de top et ce n’est pas du tout un enfant gâté. Il travaille beaucoup, il veut tout connaître et pose beaucoup de questions. Tom a envie de faire avancer le team. »