A 37 ans, Renaud Derlot a mis de côté le casque de pilote pour celui de directeur sportif du Panis-Barthez Compétition. Champion de France de Formule Ford en 1999, Champion de France de Formule Renault l’année suivante, Champion d’Europe de Formule 3 en 2002 avec une victoire dans les rues de Pau, le natif d’Aubervilliers rafle la Porsche Carrera Cup France sept ans plus tard. La suite de sa carrière de pilote passera par le FIA-GT3 sans oublier une participation aux 24 Heures du Mans 2004 sur une Courage C65/Epsilon Sport avant de suivre Jean-Eric Vergne en Formule 1.
L’hiver dernier, Renaud Derlot s’est impliqué dans la création du Panis-Barthez Compétition avec la ferme intention de mettre sur pied deux équipages compétitifs, le premier en LM P2, le second en LM P3. « Monter un programme en Endurance est différent de ce que j’ai pu connaître en monoplace » nous a déclaré Renaud Derlot. « Tout n’est pas centré autour d’un seul pilote. J’ai connu cela lorsque j’ai disputé les 24 Heures du Mans au milieu des années 2000. Une LM P2 est une vraie voiture de course et il faut que l’alchimie prenne entre les pilotes. C’est un métier intéressant et la saison passe vite. »
Il reste une manche European Le Mans Series au Panis-Barthez Compétition avant de passer à 2017 : « Il va falloir travailler le plus vite possible à finaliser les équipages pour la saison prochaine. Ce qui est certain, c’est que l’on remettra un de nos pilotes LM P3 en réserviste aux 24 Heures du Mans et à la Journée Test. Cette année, Simon Gachet a pu vivre cette expérience au sein de l’équipe durant toute la campagne mancelle. On sait que cela peut pénaliser l’équipage en place en diminuant le temps de roulage des titulaires, mais c’est indispensable si on veut faire monter un pilote LM P3 en LM P2. »
Voir deux LM P2 chez Panis-Barthez Compétition n’est pas à l’ordre du jour pour 2017 : « Il faut avoir la capacité de gérer l’agrandissement si nous devions passer à deux autos. Cela aurait forcément des répercussions dans l’équipe. En LM P2, le programme se monte autour de Fabien qui est le socle du trio. Pour 2017, on va tout faire pour garder Paul-Loup qui est notre pilote de pointe. Il sert aussi de conseiller aux autres pilotes de l’équipe. Avoir un pilote Bronze en ELMS dans la catégorie LM P2 devrait être obligatoire afin de garder l’esprit Pro-Am. Ce n’est pas un problème pour Le Mans où sont présentes les équipes du FIA WEC car cette course est si longue et si compliquée. Beaucoup de pilotes qui sont actuellement en LM P1 sont passés par le LM P2 et ce ne sont pas forcément ceux qui ont gagné le championnat. »
Renaud Derlot est fier d’avoir pu mettre en place un programme qui fait la part belle au Made in France avec un châssis Onroak Automotive, des pilotes français et des pneumatiques Michelin : « Michelin est présent chez tous les grands constructeurs et on raisonne en tant que filière. On assume notre choix. »
La saison 2017 du Panis-Barthez Compétition passera par un nouvel engagement en European Le Mans Series avec une Ligier JS P217 et une JS P3, sans oublier une demande d’engagement aux 24 Heures du Mans.