Basé à Charlotte depuis l’année passée, ORECA poursuit son développement sur le continent américain. Entre le soutien des clients qui roulent en Prototype Challenge, l’envie de voir des ORECA 05 ou 07, l’arrivée du DPi, le suivi des groupes motopropulseurs des différentes LM P3 et le développement d’ORECA Gear, les journées sont bien chargées pour Renaud Chevalier, représentant du groupe varois aux Etats-Unis.
Les dossiers ne manquent donc pas, comme nous l’a précisé Renaud Chevalier à Road America : “Cela fait maintenant plus d’un an que nous sommes à Charlotte et deux ans que nous passons beaucoup de temps sur le continent américain, où nous avons entre autres, une très bonne collaboration avec l’IMSA. Le LM P2 est le gros sujet du moment. De plus en plus d’équipes y regardent de près et chez ORECA, nous croyons fermement aux catégories LM P2 et DPi. Cependant, nous regardons d’autres séries telles que le Global Rally Cross, discipline où nous sommes présents depuis plusieurs années via le département moteur, notamment en Championnat du Monde avec le titre Equipes à la clé avec Peugeot-Hansen. Nous avons le savoir-faire nécessaire pour proposer des moteurs fiables et compétitifs. Ce n’est pas un secret non plus que le groupe a un certain intérêt pour l’IndyCar.” S’il n’est pas prévu de voir ORECA en tant qu’équipe d’exploitation en Endurance, rien n’est exclu pour d’autres domaines compte tenu de l’expérience du groupe français.
La branche “équipements” se porte pour le mieux en Europe avec ORECA Store. De l’autre côté de l’Atlantique, c’est directement la marque ORECA sous le label ORECA Gear qui se développe, comme l’explique Renaud Chevalier : “ORECA Store connaît un franc succès en Europe où la connaissance du marché nous permet d’être pertinent. Aux Etats-Unis, le marché est différent et nos produits correspondent à une certaine demande : nous avons l’expérience du terrain et du besoin des clients. Nous avons conçu une ligne à la fois de qualité, avec du style et un prix attractif. Nous proposons actuellement une vingtaine de produits en s’appuyant sur des revendeurs : combinaisons, gants, bottines, baquets, harnais. Tout est griffé ORECA et le démarrage est plus qu’encourageant sachant que tous les produits sont homologués. Trouver des fournisseurs nous permet de nous confronter au sport automobile américain. Cela nous fait gagner du temps dans la compréhension du motorsport aux USA.”
La branche compétition-client est elle aussi en plein essor avec la refonte de la catégorie Prototype la saison prochaine : “Il y a de l’intérêt pour le LM P2 et le DPi. Les résultats 2015 et 2016 aident forcément à avoir un bel engouement. C’est important pour nous d’être présent sur les courses. Des discussions sont en cours avec des équipes déjà présentes en IMSA, aussi bien en protos qu’en GT, mais aussi hors IMSA. L’objectif est bien de fournir le même support de qualité qu’en ELMS ou FIA WEC, qui est l’une de nos forces, en plus de la performance pure de nos autos.”
ORECA a bien trouvé sa place à Charlotte, berceau du sport automobile américain, ce qui n’est pas sans réjouir son représentant : “J’ai été le premier à vouloir venir ici pour relever ce challenge. Avant cela, j’étais au département moteur à Magny-Cours. Charlotte respire le sport automobile. C’est le quatrième revenu de toute la région. On y trouve notamment 90% des équipes NASCAR. Aux Etats-Unis, la compétition est dirigée par les fans, pas par la technologie. Il y a nettement plus d’ouverture vers l’Europe que par le passé.”
L’histoire entre ORECA et les Etats-Unis ne date pas d’hier. Entre l’épopée Viper avec une victoire aux 24 Heures de Daytona et le succès aux 12 Heures de Sebring 2011, le passé de la structure française au pays de l’Oncle Sam est prestigieux. “Les gens me parlent encore de l’époque Viper et Sebring 2011″ sourit Renaud Chevalier. “Ce qui a plu à Sebring, c’est le petit qui a triomphé du gros. Cette victoire a marqué les esprits. ORECA tient à être considéré comme un acteur américain dans le pays. Comme en Europe, si on se lance dans un projet, c’est pour le porter le plus haut possible et gagner sur la piste. Nous avons anticipé notre retour avec le Prototype Challenge. Carl Haas est notre partenaire depuis 2010 pour cette catégorie et il sera toujours possible de s’approvisionner en pièces après 2017…”