Pas de trêve estivale pour l’European Le Mans Series qui reprend la route en fin de semaine sur le tracé autrichien du Red Bull pour le troisième meeting de la saison. Les équipes ont découvert le circuit l’année passée dans le cadre des World Series by Renault. Il ne restera que deux manches pour l’obtention des couronnes dans les trois catégories sachant que tout reste à faire. Chaque catégorie a connu des vainqueurs différents jusqu’à présent : Thiriet by TDS Racing et Jota Sport en LM P2, AF Corse et SMP Racing en GTE, Team Ukraine et Formula Racing en GTC.
Le plateau European Le Mans Series se tient depuis le début de saison si ce n’est quelques défections. La Morgan LM P2 du Larbre Compétition n’aura finalement roulé qu’à Silverstone même si Jack Leconte a d’autres projets dans les cartons. Fort d’une belle performance à Imola mais aussi aux 24 Heures du Mans, le Sébastien Loeb Racing fait l’impasse sur le Red Bull Ring, tout comme le Murphy Prototypes. Le Team Ukraine ne sera pas non plus de la partie en terre autrichienne. Une bonne trentaine d’engagés vont en découdre dimanche de 14 à 18 heures.
Qui pour contrer Thiriet by TDS Racing et Jota Sport ?
Les deux équipes en forme du moment restent le Thiriet by TDS Racing et le Jota Sport, chaque équipe ayant remporté une course. Tous les yeux seront rivés vers le team de Xavier Combet et Jacques Morello (vainqueur au Red Bull Ring en 2013) qui fera déuter sa Ligier JS P2 en European Le Mans Series après une très belle deuxième place au Mans. Tristan Gommendy, Ludo Badey et Pierre Thiriet seront marqués à la culotte avec une auto qui s’annonce comme l’épouvantail de cette deuxième partie de saison. Compétitif sur 24 heures, le nouveau châssis Onroak Automotive devrait l’être tout autant sur 6 heures avec un trio de pilotes qui ne demande qu’à renouer avec la victoire. C’est d’ailleurs le Thiriet by TDS Racing mène le championnat avec 8 longueurs d’avance sur le Jota Sport. Malchanceux à Silverstone avec une grosse sortie de piste de Simon Dolan, le team britannique s’est bien rattrapé par la suite en allant s’imposer en Italie mais aussi et surtout aux 24 Heures du Mans avec une Zytek Z11SN qui fait office de grand-mère face à la concurrence. Simon Dolan, Filipe Albuquerque et le jeune prometteur Harry Tincknell ont de sérieux atouts à faire valoir sur la piste. Jota Sport reste d’ailleurs sur deux pole en ELMS sans oublier celle du Red Bull Ring en 2013.
L’autre équipe en forme du moment est Signatech-Alpine. En passant de Michelin à Dunlop avant Imola, le team de Philippe Sinault comptait bien se relancer au championnat afin de garder la couronne décrochée en 2013. Troisième en Italie, Signatech-Alpine espère bien retrouver le haut de l’affiche avec Nelson Panciatici, Paul-Loup Chatin et Oliver Webb. Avec 10 points de retard au championnat, tout est encore permis. En faisant confiance à Franck Mailleux, Michel Frey savait que Race Performance allait retrouver des couleurs. La meilleure ORECA 03 classée au championnat est toujours dans le coup à une longueur de retard sur Signatech-Alpine. Le tandem Frey/Mailleux devra faire face à une forte concurrence mais tous les espoirs sont permis pour le team suisse.
Le NewBlood by Morand Racing pensait bien tenir sa toute première victoire à Imola mais la mécanique en a décidé autrement à quelques encablures de l’arrivée. Troisième à Silverstone, le team suisse tient absolument à s’imposer en Autriche sur les terres de Christian Klien, son pilote de pointe. Avec 20 points de retard sur les leaders, il ne faudra pas rater le rendez-vous du Red Bull Ring. Benoit Morand peut compter sur l’arrivée du champion en titre Pierre Ragues pour faire la course en tête avec un Gary Hirsch qui tient lui aussi son rang dans la Morgan LM P2. Le Pegasus Racing poursuit sa montée en puissance avec sa Morgan LM P2 qui voit le retour de Jonathan Coleman aux côtés de Julien Schell et Nikki Leutwiler.
Le Greaves Motorsport continue l’aventure avec ses deux Zytek Z11SN, l’une pour Kimber-Smith/McMurry/Patterson, l’autre pour Bacheta/Shulzhitskiy.
Un vrai Ferrari Challenge en GTE…
Avec 10 Ferrari F458 Italia sur les 14 concurrents de la catégorie GTE, il est normal de voir des GT italiennes aux premières places. Jusqu’à présent, seul le team IMSA Performance Matmut est parvenu à faire tomber une Ferrari d’un podium (3ème à Silverstone). Pour le reste, le cheval cabré fait la course en tête. Deuxième en Angleterre puis vainqueur en Italie, SMP Racing arrivera aux commandes du championnat avec une petite avance de 13 points sur AF Corse. Andrea Bertolini, Viktor Shaitar et Sergey Zlobin répondent présents depuis Silverstone mais le team russe devra se méfier de Duncan Cameron, Michele Rugolo et Matt Griffin. Le trio AF Corse aura à cœur de faire oublier la 7ème place décrochée à Imola. Troisième au championnat à 19 points de la tête, JMW Motorsport est décroché mais les Britanniques pourront compter sur le renfort de Rob Bell.
Il ne faudra pas sous-estimer la Ferrari du Kessel Racing partagée par Thomas Kemenater et Matteo Cressoni après la très belle performance d’Imola, sans occulter la seconde auto du team de Ronnie Kessel confiée à Broniszewski/G.Piccini. AF Corse aura la bagatelle de trois Ferrari en Autriche et même quatre si l’on compte celle du AT Racing. Manu Collard et François Perrodo arrivent au sein de la structure italienne en compagnie de Yannick Mallegol. Perazzini/Cioci/Lyons seront toujours sur la #54. Toujours à l’arrivée depuis le début de saison avec Barthez/Pons/Ayari, le team Sofrev-ASP poursuit sa découverte du championnat. Le Gulf Racing UK viendra mette un peu de diversité avec une Aston Martin Vantage GTE et une Porsche 911 GT3-RSR, tout comme IMSA Performance avec sa Porsche « Art Car ». Le team rouennais fera débuter Christina Nielsen dans le baquet de la #76. Les Allemands du Proton Competition feront leur retour dans la série avec une Porsche 911 GT3-RSR partagée par Felbermayr Jr et Sr.
Le GTC, terrain de jeu favori des Ferrari…
A l’instar du GTE, la catégorie GTC est nettement dominée par les Ferrari 458 Italia GT3 avec Team Ukraine qui l’a emporté à Silverstone puis Formula Racing à Imola. Nouveau venu en ELMS, les Danois du Formula Racing restent l’équipe à battre avec deux podiums consécutifs et une place de leadership au championnat. Jan Magnussen fait son retour dans l’équipage aux côtés de Johnny Laursen et Mikkel Mac. Attention car la concurrence n’a pas dit son dernier mot, notamment l’équipage de la Ferrari #73 du SMP Racing composé de Olivier Beretta, David Markosov et Anton Ladygin. Avec 5 points de retard sur la tête, le team champion en titre est prêt à virer en tête avant les deux dernières manches.
Très en verve en Blancpain Endurance Series, ART Grand Prix est pour le moment resté en dehors des podiums malgré des équipages solides et une équipe menée par Sébastien Philippe. Lors des deux premiers rendez-vous, aucune marque n’a pu contester la suprématie des Ferrari, que ce soit Porsche, BMW ou McLaren. Trois équipes ont remanié leurs équipages. Le team Sofrev-ASP fera rouler Jean-Luc Beaubelique aux côtés de Christophe Bourret et Jean-Philippe Belloc. Habitué aux Championnat de France GT et champion Blancpain Endurance Series en titre dans la classe Gentlemen, le Limougeaud va découvrir une nouvelle ambiance en partageant la piste avec les LM P2. Chez ProSpeed Competition, Mike Parisy fait son arrivée sur la Porsche 911 GT3-R partagée avec Gilles Vannelet et Max van Splunteren, le fils de Paul, tandis que Pro GT by Alméras voit le retour d’Henry Hassid au sein de la structure de Philippe Alméras. L’ancien Champion de France GT épaulera le rapide Matthieu Vaxivière et le non moins rapide Franck Perera.
Pas de World Series by Renault cette année en compagnie de l’European Le Mans Series mais l’Auto GP.