Recevoir un mail pour prendre part à une course de karting en compagnie de pilotes qui dans quelques jours prendront part aux 24 Heures du Mans fait toujours plaisir. Sauf que quand on regarde les noms sur l’invitation, on se dit qu’il va falloir être au niveau : Kristensen (Audi), Tréluyer (Audi), Klien (Morand), Gené (Jota), Brundle (OAK), Kraihamer (Rebellion), Mailleux (Race Performance), Pilet (Porsche Team Manthey), Minassian (SMP Racing), Tung (OAK Asia), McMurry (Greaves), Turner (Aston Martin Racing), Thiriet (Thiriet by TDS Racing), Collard (ProSpeed), Webb (Signatech-Alpine), Perrodo (ProSpeed), McDowall (Aston Martin Racing), Panciatici (Signatech-Alpine), Chatin (Signatech-Alpine) et Dalmas (FIA).
L’idée était de mixer journalistes et pilotes pour une course de deux fois vingt minutes. Comment passer une bonne matinée sans crayon ni carnet, le tout dans une ambiance détendue. Sauf qu’il fallait tout de même enfiler la combinaison et mettre le casque en attendant ces messieurs les pilotes. Il valait mieux faire tourner les journalistes entre eux avant l’arrivée des professionnels.
Pour ma part, mon coéquipier d’un jour n’était autre que Dominik Kraihamer, pilote de la Rebellion R-One #13 dans la grande course. Il y a pire comme partenaire. Au cumul des chronos (journalistes + pilotes), nous partions P4 avec le premier relais bouclé par “Dodo”. Course tranquille ? Pas quand vous mettez 20 pilotes professionnels dans un karting où le but est tout de même de gagner. Le plus bel envol a été pour Nelson Panciatici (Signatech-Alpine) que personne n’a revu dès le départ, donné par Sandra Desmaison, Miss 24 Heures du Mans Le Maine Libre. Les Mailleux, Kraihamer, Kristensen, Tréluyer, Dalmas, Pilet, Turner et consorts n’ont pas hésité à jouer du coude pour garder la deuxième place. Les échanges de position ont été nombreux, où mon coéquipier, très en forme, a alterné entre P2 et P6.
Vingt minutes plus tard, Dodo rentre au stand P4 pour un ravitaillement éclair. Le temps de sauter dans le karting et me voilà en piste toujours P4. Après seulement 20 minutes de roulage en essais, les trajectoires sont encore floues à certains endroits sachant que la piste a la particularité d’être antihoraire, mais ce n’est pas ce “détail” qui va ralentir les pilotes d’un jour. La troisième place me tend les bras au bout de la grande ligne droite du retour mais un freinage au panneau trop tard m’a vite ramené à la réalité avec un tête à queue à la clé. Adieu le podium et c’est finalement la place de P6 qui m’attendait à l’arrivée. Désolé Dodo mais pour le podium, il faudra remettre cela à 2015. L’association Patrick Pilet et Romain Bernard a quelque peu affolé la concurrence en piste.
L’objectif était de participer mais aussi de bien figurer. Pas question de se laisser distancer ! Aussi bien les pilotes que les journalistes ont joué le jeu sans rechigner une seule seconde. Un café entre les relais et ça repart ! La prochaine fois, on échange les rôles, on donne un carnet et un stylo aux pilotes : dissertation d’une heure sur les détails de la réglementation LM P1 2014.
Sitôt descendu du karting, pas le temps de refroidir avec trois tours du grand circuit dans un des simulateurs ellip6 du Circuit Le Mans International. Le choix s’est porté sur l’Alpine A450 du Signatech-Alpine. Un vrai régal pour tout passionné ! Même si les chronos étaient tout de même bons (ndlr : tout de même en-deçà de Nelson, Oliver et Paul-Loup), le splitter a tout de même souffert à la sortie du ralentisseur Michelin. Je tiens à m’excuser auprès de Philippe Sinault pour la casse.
Saluons l’initiative de l’ACO pour ce Go-Kart Event où tout le monde est prêt à remettre ça en 2015. Pour moi, l’entraînement va débuter dès septembre avec une course de 24 heures sur cette même piste, mais c’est une autre histoire…
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