Dans la foulée de la rentrée en Porsche Carrera Cup France à Magny-Cours, ce week-end, le team Pro GT by Philippe Alméras disputera les 11 et 12 septembre la quatrième manche de l’European Le Mans Series sur le circuit Paul Ricard. Un rendez-vous à domicile attendu avec impatience par le trio Eric Dermont / Franck Perera / Lucas Lasserre avant la finale à Estoril les 18 et 19 octobre. Et surtout avant les 24 Heures du Mans, l’objectif avoué de l’équipe en 2015 !
La précédente épreuve d’European Le Mans Series, disputée début juillet sur le tracé autrichien du Red Bull Ring, s’est conclue sur une note positive pour Pro GT by Philippe Alméras. D’excellentes performances, une stratégie inspirée et un travail parfait des mécaniciens ont permis à l’équipe de partir en vacances sereinement, avec la satisfaction d’avoir apporté une nouvelle preuve des progrès constants réalisés en European Le Mans Series. Un break mérité, mais non sans avoir auparavant relevé le défi des 24 Heures de Spa, avec une belle 7e place à l’arrivée d’un parcours sans faute. Cette course en Belgique relevait cependant d’une préparation particulière, pas forcément adapté à l’ELMS. « Après Spa où nous avons misé sur la fiabilité et la régularité, en sacrifiant volontairement la performance, le team doit désormais se remettre sur une dynamique « sprint », explique en effet Philippe Alméras. « Que ce soit au niveau des réglages, des pneus ou du pilotage, il va falloir oublier cette expérience des deux tours d’horloge et se remettre en mode « maxi attaque ». Car même si les courses durent quatre heures, la majorité des concurrents roulera à fond et verra le drapeau à damier. »
Absents en Autriche où ils furent remplacés par Henry Hassid et Mathieu Vaxivière, Eric Dermont et Lucas Lasserre sont de retour dans l’équipage qu’ils forment avec Franck Perera. « Il reste un gros chapitre à écrire au Paul Ricard, puis à Estoril, et notre objectif d’ici la fin de saison consiste à terminer à la régulière dans le Top-5 », poursuit le Team Principal. « Notre compréhension des règlements propres à ce championnat s’améliore de courses en courses et notre trio de pilotes se renforce. Lucas Lasserre, qui est le nouveau venu dans l’équipage, progresse à chaque sortie et il est loin d’avoir démontré tout son potentiel. Eric, Franck et Lucas se connaissent de mieux en mieux et Spa leur a permis d’approfondir encore davantage leurs méthodes de travail.”
« Après un mois et demi sans rouler, ça me démange de reprendre le volant », confie Eric Dermont. « J’aborde cette dernière partie déterminé et concentré sur mon sujet. Physiquement, je n’ai pas cessé de m’entretenir pour être au niveau lorsque je reprendrais la piste la semaine prochaine. Cette période d’inactivité ne nous a pas empêché d’échanger régulièrement avec Franck, Lucas et Nicolas, notre osthéo. Les 24 Heures de Spa ont été une superbe expérience pour renforcer notre entente. Elle a été pour ainsi dire parfaite, et la présence de Marco Bonanomi fut très enrichissante pour améliorer la cohésion au sein de l’équipage. »
Avec deux circuits qu’il affectionne en ligne de mire, Franck Perera espère poursuivre sur la dynamique positive du Red Bull Ring où il avait brillé en qualifications, réalisant un chrono à 0’‘481 de la pole position de la catégorie GTC sans pour autant avoir utilisé tout son quota de pneus. « Je suis heureux de retrouver l’équipe et confiant à l’aube de cette reprise en ELMS, car malgré la Balance de Performances («BoP», dans le jargon) qui ne nous est toujours pas favorable, nous avons démontré être capable de nous rapprocher du podium », souligne le Montpelliérain. « Avec le retour d’Eric et de Lucas, sur un circuit du Castellet que nous connaissons bien, j’attends de nous que nous améliorions encore nos résultats. Nos attentes sont également élevées pour la finale à Estoril car Eric a montré ressentir là-bas d’excellentes sensations. Ce serait encourageant pour bien terminer l’année ! »
« J’aborde cette fin de saison dans le même état d’esprit que les précédents rendez-vous », note enfin Lucas Lasserre. « A chaque fois que je monte dans la voiture, je me sens de mieux en mieux. La Porsche est très fine à piloter et cela demande un petit temps d’adaptation pour en cerner le comportement sur la durée de longs relais, mais je commence à prendre mes marques. La ligne droite du Castellet peut être source de handicap pour la voiture, à cause de la «BOP», mais avant de penser à cela, nous devons nous concentrer à ne pas commettre d’erreur. L’équipe, en soignant la stratégie et en définissant de bons set-ups de base ; et les pilotes en n’effectuant aucune faute en piste. Nous verrons alors au bout où cela nous mène, mais j’espère dans le Top-5 », conclut le Palois.