Les pilotes Bronze roulant en LM P2 se font de plus en plus rares, tant la catégorie est devenue compétitive. Pourtant, Pierre Perret fait partie de ceux-là. A 57 ans, le Francilien roule en European Le Mans Series sur une des deux ORECA 03R du Ibanez Racing. On le verra également aux 24 Heures du Mans en compagnie de José Ibanez et Ivan Bellarosa. C’est donc un nouveau challenge qui s’ouvre à lui. Habitué à piloter des autos historiques, Pierre Perret connaît le moderne pour avoir roulé chez Paul Belmondo Racing.
Septième des 4 Heures de Silverstone, Pierre Perret a connu une course plus compliquée à Imola avec un abandon dès le tour de lancement sur problème électrique. La prochaine étape sera de taille avec les 24 Heures du Mans. Avant d’aborder le gros morceau de l’année, Pierre Perret a fait le point avec nous sur sa découverte de la catégorie LM P2.
Les débuts en LM P2 correspondent à vos attentes ?
« Je dois encore trouver les limites de l’auto. Pour le moment, je m’auto-limite. Les jeunes ne se posent pas de question. A près de 60 ans, je suis encore en mode apprentissage. Je suis un autodidacte. »
Prendre part aux 24 Heures du Mans est un rêve qui va se réaliser ?
« C’est un rêve de gosse qui va se réaliser. Je connais le grand circuit pour avoir participé à Le Mans Classic, mais avec un prototype moderne, c’est différent. Cependant, je n’ai pas d’appréhension particulière. J’étais un peu plus inquiet en arrivant à Imola car je ne connaissais pas le circuit. »
Pourquoi avoir choisi une LM P2 et pas une GTE ?
« L’idée de départ était de rouler sur une Ferrari. J’ai rencontré José (Ibanez) qui m’a soumis un projet Le Mans avec une LM P2. Cependant, je ne souhaitais pas rouler dans un prototype ouvert mais José m’a convaincu que c’était un faux problème. En septembre dernier, nous sommes allés voir les ORECA 03 chez Delta-ADR. J’ai fait confiance à José et le projet a vite été bouclé. La famille Bellarosa est venue se greffer au dossier et tout s’est vite enchaîné. Ivan Bellarosa, c’est le José Ibanez italien. Les objets on s’en lasse, pas les personnes. »
Rouler en GT n’est donc plus d’actualité ?
« Ce n’est pas prévu. Je compte prendre un maximum de plaisir aux 24 Heures du Mans et le faire partager. La génération du baby boom a été bercée par Le Mans et j’en fais partie. J’ai découvert cette course à l’adolescence et depuis je n’ai jamais cessé de la suivre. Je vais maintenant en être acteur… »