Cela fait maintenant près de 20 ans que Philippe Descombes a posé ses valises en Chine et il n’est pas question que cet amoureux du sud-ouest de la France lâche ses habitudes à Zhuhai. Son team Asian Racing Team (ART) fait les beaux jours des championnats de monoplace en Asie et le compagnon d’arme de la famille Fior voit d’un bon œil le développement du sport automobile en Chine. On l’a vu en Asian Le Mans Series à Zhuhai sur une Ligier JS P3 puis à Fuji sur la McLaren 650S GT3/OD Racing. Depuis son arrivée en Chine, Philippe Descombes a aidé beaucoup de pilotes à progresser : Alexandre Imperatori, Cong Fu Cheng, Rodolfo Avila, Ryo Haryanto ou encore Jazeman Jaafar.
« Je suis en Chine depuis maintenant 18 ans » nous a déclaré Philippe Descombes. « Je suis arrivé là grâce à l’aide de Tico Martini qui m’a fourni une auto pour rouler. J’ai aussi bénéficié du soutien de Claude Fior, le père de Fabien. Il y avait une place pour travailler avec Fabien sur la Campus. Tout est parti de là et je suis resté. »
Le milieu des sports mécaniques ne cesse de s’étendre dans un pays immense comme la Chine qui compte plus d’un milliard d’habitants : « Le sport automobile a été long à se développer en Chine. Plus le temps passe, plus la médiatisation est présente. Les gamins débutent de plus en plus par le karting. J’ai deux ou trois jeunes dans mon équipe qui sont susceptibles d’aller en Europe. C’est encore assez compliqué pour eux de faire le grand saut, mais les choses bougent dans le bon sens. Il faut leur faire comprendre que des très bons comme eux, ils sont très nombreux en Europe. Les mentalités doivent encore évoluer, mais tout va dans le bon sens. Les jeunes parlent de plus en plus anglais et certains sont de bons clients pour le LM P3. »
L’Asian Le Mans Series a permis de faire découvrir le produit LM P3 en Asie avec pour agrémenter le tout l’Asian Le Mans Sprint Cup. Là aussi les mentalités changent, comme nous l’a expliqué Philippe Descombes : « Les gentlemen veulent rouler sur des voitures de marque. Pour eux, c’est Audi, Porsche, Ferrari ou Lamborghini. C’est quelque chose qu’ils connaissent. Ils ont l’Audi R8 LMS Cup, le Ferrari Challenge, la Porsche Carrera Cup Asia ou le Lamborghini Super Trofeo. Ils peuvent s’identifier à la marque. Toutefois, le LM P3 se développe bien et c’est pour eux le produit parfait. Les jeunes ont une vision différente car avec des prix en fin de saison, ils ont la possibilité de gravir les échelons. J’ai pu le constater à Zhuhai, une LM P3 est fiable et agréable à piloter. J’ai l’impression de piloter une F3. Il y a une vraie carte à jouer en Asie avec cette catégorie. »