Dans la famille Petit, on connaissait Pierre, le père. Au début des années 90, le Creusois a pris part à quatre reprises aux 24 Heures du Mans, à chaque fois sur une WR motorisée par Peugeot. C’est maintenant Paul, le fils, qui prend la relève. Avant de s’attaquer à la classique mancelle, le fiston va pouvoir prendre ses marques sur le Circuit des 24 Heures du Mans à l’occasion du Road To Le Mans qu’il disputera sur le Ligier JS P3 du Graff en compagnie de Jean-Claude Poirier. Le reste de la saison, Paul Petit prend part à l’European Le Mans Series, toujours sur une Ligier JS P3 du team dirigé par Pascal Rauturier, avec à ses côtés Enzo Guibbert et Eric Trouillet. Après deux meetings, le trio pointe au 6ème rang d’un championnat LM P3 pour le moins disputé.
Que retenir du début de saison ?
« Après deux meetings, le bilan est plutôt positif. A Silverstone, nous avions des certitudes sans toutefois avoir pris la mesure de la concurrence. Malheureusement, Imola n’a pas permis de concrétiser un deuxième podium consécutif. Il va falloir s’accrocher car tout résultat blanc pourrait nous repousser hors des positions de tête. »
Le fait d’avoir un monopole Ligier est un problème ?
« On y trouve des avantages et des inconvénients. Avoir un seul constructeur manque de charme mais les choses devraient bouger à moyen terme. Le côté positif est que seul le travail paie. Une douzaine d ‘autos peuvent s’imposer. On assiste à des courses serrées. Nous avons le potentiel pour monter sur le podium à chaque fois. United Autosports est bien armé mais il nous reste encore un peu de travail pour trouver de la performance. L’équipe Graff fait tout ce qu’elle peut pour nous donner la meilleure auto possible. »
Rouler en LM P3 avant d’aller en LM P2 est le passage obligé ?
« Je me suis posé la question de débuter directement par la catégorie LM P2 mais rouler en LM P3 permet de s’aguerrir et de mieux appréhender les courses d’endurance. J’apprends beaucoup de choses et je vais arriver nettement mieux armé en LM P2 la saison prochaine. Mon objectif LM P2 2017 est bien engagé sachant que l’idée première est de poursuivre au sein du Graff. J’aime beaucoup la volonté de l’équipe qui se rend sur chaque course avec l’envie de gagner. Graff est un team soudé. Nous débutons tous les deux en LM P3 avec l’objectif de passer en LM P2. »
Road To Le Mans permet de s’imprégner des 24 Heures du Mans ?
« C’est exactement le but recherché sachant que cette course unique ne compte pas pour l’European Le Mans Series. C’est une très belle expérience et je m’y rends serein. J’espère y décrocher un bon résultat. Cela fait deux ans que Le Mans me démange et je suis d’un naturel gourmand. C’est une très bonne approche avec un plateau très relevé. »
2017 passera donc par le LM P2 ?
« L’objectif est de poursuivre en European Le Mans Series, mais dans la catégorie LM P2 avec les 24 Heures du Mans au menu. Graff a la même ambition. Pascal (Rauturier) est un vrai team manager qui apporte toute son expérience, ce qui est très rassurant. J’ai envie de le suivre à l’avenir sur un projet clair et bien défini. »