Paul Lafargue a vécu une année 2014 plus que satisfaisante, puisqu’il a remporté le titre dans le Challenge d’Endurance GT/Tourisme de la VdeV Endurance Series, associé à son père Patrice sur une Porsche 911 GT3-R du Ruffier Racing aux couleurs d’IDEC, frappée du numéro de course 17.
Le jeune pilote était présent il y a une semaine à la Remise des Prix et a répondu à quelques questions pour Endurance-Info :
Paul, parlons tout d’abord de la saison 2015, comment se présente-t-elle ?
« Plutôt bien, nous allons repartir pour une nouvelle saison en VdeV Endurance Series. Après, on va regarder aussi du côté des 24H Series. On a commencé récemment avec les 24 Heures de Dubai… »
Cela s’est plutôt bien passé…
« Ah oui, nickel ! ça s’est très bien passé, on a fait des beaux relais, l’équipage a bien fonctionné, on a fait un beau résultat. On pense à ce championnat, ça a l’air jouable, même si ça pose quelque peu un problème de calendrier… »
Ce ne serait pas trop difficile de faire à la fois la VdeV Endurance Series et les 24H Series ?
« Il y a effectivement des dates qui s’entrechoquent entre les 24H Series et le VdeV, deux je crois (les 29-31 mai -Motorland Aragon pour le VdeV et les 12H de Zandvoort pour les 24H Series- et les 9-11 octobre –Magny-Cours pour le VdeV et les 12H de Brno pour les 24H Series- NDLR), mais je crois qu’on a droit à un joker dans chacun des championnats, c’est plus compliqué, mais il faut voir, ça peut dépendre d’où on en sera dans chacune des deux séries… »
Quelle voiture pour 2015 en GT ? Une nouvelle Porsche ?
« C’est le châssis de l’année dernière, mais la voiture a été complètement révisée à la suite du crash de Estoril durant les essais dans la dernière manche. Jean-Claude Ruffier et son équipe ont fait comme d’habitude un super boulot. »
L’écurie change de nom, en passant de Ruffier Racing à IDEC Racing…
« Oui, mais toute la partie technique revient toujours à Jean-Claude Ruffier, avec une équipe pratiquement inchangée, il n’y a pas de raison après une saison comme celle de l’année dernière. »
Jean-Claude Ruffier avait tout prévu, en emmenant une deuxième Porsche à Estoril ?
« Oui, c’était bien vu, même si des circonstances un peu particulières ont conduit aussi à amener cette deuxième voiture. Jean-Claude Ruffier ne laisse rien au hasard. »
Les 24 Heures du Mans, ça te tenterait ?
« Evidemment, ça fait rêver, mais il faut y rentrer d’une manière correcte et il faut faire ça très sérieusement. Pour l’instant, ça serait un peu prématuré. On y pense, mais ça sera un travail d’équipe. L’objectif, c’est que le team s’y engage, et pas seulement les pilotes, donc il faut prendre le temps si on veut bien faire les choses. »
Paul, avant de courir en VdeV Endurance Series, qu’as-tu fait en tant que pilote ?
« Rien ! En fait, c’est mon père qui à l’impromptu m’a proposé de prendre le volant pendant une course du GT Tour…J’ai été un peu surpris, mais je me suis lancé, et ça m’a plu, et même davantage, donc j’ai continué… Cette première fois, c’était au Val de Vienne. J’ai été un peu impressionné au début, car il y avait des gens comme Olivier Panis, c’était un peu un rêve de gosse.»
Ce n’est pas trop compliqué de courir avec son père? C’est différent de courir avec un autre pilote ?
« Je ne sais pas trop, puisque je cours pratiquement toujours avec mon père. En tout cas, pour moi, je ne trouve pas ça difficile, je trouve même que c’est plutôt agréable. On n’a d’ailleurs pas besoin de se parler beaucoup. On se succède au volant sans problèmes, on aime bien les mêmes réglages, donc le set-up de l’un convient parfaitement à l’autre, on a le même ressenti. »
Dans l’atelier, il y a maintenant une Tyrrell-Cosworth F1. Tu l’as déjà conduite ?
« Non, je ne l’ai pas encore conduite. C’est une Tyrrell-Cosworth de 1997, qui a été pilotée par Mika Salo, puis Jos Verstappen. C’est réellement impressionnant. Je me suis installé au volant dans la voiture, et rien que ça, ça impressionne. Pour la piloter, on verra plus tard. J’ai un peu de mal avec les voitures anciennes. J’ai fait Le Mans Classic, mais avec des protos « historiques », ce n’est pas ça, j’ai un peu la boule au ventre et la peur de faire une bêtise. »
Avec la Ligier JS53 EVO, toi et ton père, vous n’avez pas eu la même réussite qu’en GT…
« Non, c’est vrai, la saison a été plus difficile. On a eu pas mal de pépins, j’ai eu un accident au Mans. On n’a pas eu vraiment de chance avec le proto, même si quand on regarde les chronos, on était plutôt pas mal, mais on n’a jamais réussi à faire une course de bout à bout sans avoir de problème. Pourtant, la Ligier fonctionne bien et OAK Racing est au top, mais ça n’a pas bien marché, ça ira mieux la saison prochaine.».
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