Le Mans

Pascal Vasselon : “Au Mans, les impondérables prennent une place importante”

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Membre de l’Ecole Nationale Supérieure de l’Aéronautique et de l’Espace de 1982 à 1985, Pascal Vasselon a vite obliqué vers le sport automobile. Après trois années passées chez Renault Sport au poste de designer et développement suspension, le natif de Firmy a rejoint Michelin au poste de directeur dynamique du véhicule avant de prendre en charge les activités Circuit de la firme clermontoise puis la partie Formule 1. Depuis 2005, Pascal Vasselon est lié à Toyota Motorsport GmbH avec la casquette de directeur technique. Nous avons remonté le temps pour revenir sur sa première expérience du Mans…

 « J’ai très vite été passionné par Le Mans. Toutefois, je n’ai pas connu cette course en simple spectateur. Mes premières 24 Heures du Mans remontent à 1992 lorsque je travaillais chez Michelin qui équipait les Peugeot 905. J’officiais dans le département R&D Compétition. Pour être franc, je n’ai pas été surpris par la nature de cette course car on m’en avait tellement parlé. A l’époque, il y avait une bagarre incroyable entre Peugeot et Toyota. Les pneus avaient déjà un rôle primordial avec des écarts qui pouvaient être très importants. C’est au Mans que j’ai compris l’importance des pneumatiques sur une course. Vingt-cinq ans plus tard, c’est plus que jamais le cas.

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 « Deux ans après, j’avais en charge la compétition chez Michelin. Il y avait une grosse domination et c’est à cette époque que le manufacturier français a construit sa domination. Par la suite, j’ai raté quelques éditions du fait des années Formule 1. Revenir au Mans était un grand plaisir pour moi. A chaque fois, c’est une grosse émotion de franchir la grille à l’entrée du circuit. Pourtant, un ingénieur ne peut pas aimer Le Mans car ici tout peut arriver. Tout se joue sur des « one-off ». Cette course est si atypique et si prestigieuse. Cependant, elle ne représente pas la valeur d’un team pour un ingénieur qui préfère une saison complète. Les ingénieurs aiment que les probabilités se réalisent et qu’au Mans, on ne peut pas en avoir la certitude. Ce facteur est dur à accepter.

 « Les 24 Heures du Mans 2014 en sont la démonstration parfaite. Nous avions la meilleure auto, le meilleur team et les meilleurs pilotes. Une combinaison de circonstances a fait que cela n’a pas fonctionné. L’accident sous la pluie ne pouvait pas être évité, de même que le problème mécanique. Au Mans, les impondérables prennent une place importante. On y revient tout de même chaque année toujours avec le même plaisir… »

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