La moisson 2014 de titres de Bibendum a été importante : LM P1, LM P2, GTE, GT500, etc… La firme clermontoise a une fois de plus montré son savoir-faire aux quatre coins de la planète. Le « Made in France » a frappé dans un marché pour le moins compétitif. Si les pneus ont joué leur rôle sur la piste, les techniciens ont eux aussi fortement contribué à ces nombreux succès en donnant les meilleurs choix possibles aux équipes. Présent à Sao Paulo pour assister aux titres P1, P2, GTE-Pro et GTE-Am, Pascal Couasnon a connu un week-end brésilien parfait. Le patron de la compétition chez Michelin est revenu avec nous sur cette belle année 2014 pleine de nouveaux défis…
Michelin est seul en LM P1 mais la tâche n’a pas été facile…
« Certes, nous n’avons pas encore de concurrence dans la catégorie reine. Pour nous, il fallait relever le passage de la nouvelle réglementation avec les pneus de 18 pouces. Nous sommes pleinement satisfaits de la performance qui est même au-dessus de nos prévisions. Boucler quatre relais aux 24 Heures du Mans avec des pneus plus petits n’était pas gagné sur le papier. Nos ingénieurs ont été exceptionnels. De l’extérieur, on ne se rend pas compte de la prouesse technologique. Le but était que nos partenaires soient contents. »
Cela veut dire que l’hiver va être calme à Clermont-Ferrand ?
« Il n’est pas question de s’endormir. Chez Michelin, la philosophie est de toujours faire évoluer les pneumatiques. Il y a toujours moyen de travailler sur le pneu pour plus de constance, plus de longévité, plus de performance. Les autos vont continuer à évoluer, donc les gommes également. Il y a toujours une marge de progression et quelques nouveautés dans les cartons. L’idée est d’améliorer la performance avec le mariage le plus efficace possible avec l’évolution des autos. »
Michelin travaille avec Nissan pour la GT-R LM NISMO ?
« (sourire). C’est plutôt à Nissan qu’il faut poser la question… »
Michelin poursuivra son engagement en LM P2 ?
« On sera à nouveau présent. Cette année, nous étions un peut trop conservateurs malgré l’obtention du titre en FIA WEC. C’est toujours un défi de savoir où on met le curseur. La gamme de pneus LM P2 va évoluer. »
L’autre grosse performance reste le SUPER GT avec la reprise du titre GT500 ?
« C’est même une performance remarquable quand on connaît le niveau de compétitivité au Japon. Le titre est la cerise sur le gâteau en n’équipant que trois autos sur quinze. Michelin fait face à une féroce concurrence. Nous avons été présents dans toutes les conditions. L’apothéose a été Motegi. J’étais sur place et c’est quelque chose que je vais garder en mémoire très longtemps. Après trois tours, les autres équipes étaient dix secondes derrière. Pour avoir un produit qui fonctionne parfaitement, il faut bien comprendre les conditions. Cette saison, on a compris quelque chose en plus. Michelin sera à nouveau présent en 2015 en GT500 et GT300. On aime la concurrence et là on est servi. Aller se battre à la loyale sur le terrain de la concurrence est un vrai bonheur. »
Michelin compte accentuer sa présence en GT3 ?
« Pour Michelin, le marché GT3 est très important. Nous offrons aux pilotes des pneus constants qui dure longtemps. Il faut la sécurité, mais aussi le plaisir. Cette année, le SP9L a plus de longévité. Le pneu a été très bien reçu en Championnat de France GT. On serait heureux de revenir en Blancpain Endurance Series. »
La collaboration avec le VdeV Endurance Series va se poursuivre ?
« Eric Van de Vyver et son équipe font un travail formidable. Le championnat est dans le bon créneau. Le plateau grossit au fil des ans et nous sommes très heureux d’avoir établi un partenariat avec eux. Nous allons continuer à les soutenir. »