FIA World Endurance Championship

Olivier Pla : “Le concept de la Nissan GT-R LM NISMO est novateur, différent et intéressant”

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Fils de concessionnaire automobile également pilote, Olivier Pla avait tous les ingrédients pour rouler un jour en sport automobile. Le karting lui permet de faire ses gammes avant de gravir les échelons avec la Campus puis la F3 en France et la F3 Euroseries où il se bat contre les Rosberg, Briscoe, Glock, Klien ou Kubica. Après un passage par la Formule Nissan, il monte en GP2 Series avec de belles performances à la clé. La Formule 1 se refuse à lui et c’est l’Endurance qui lui donne un nouvel élan grâce au team portugais Quifel ASM avec qui il rafle le titre ELMS (LM P2) en 2009. Là aussi il se fait remarquer si bien que Peugeot fait appel à lui pour piloter la 908, mais l’abandon du programme ne lui permet pas de devenir pilote officiel en LM P1.

Le destin étant souvent fait de rencontres, c’est Jacques Nicolet qui le relance en faisant de lui son pilote de pointe dans une catégorie LM P2 pour le moins relevée. Une fois de plus le Toulousain fait des merveilles en piste même si la chance lui a tourné le dos à plusieurs reprises. Nissan lui donne enfin un statut à sa juste valeur avec un poste officiel sur la débutante GT-R LM NISMO. Fin metteur au point, réputé pour ses qualités de pilote de développement pour les essais pneumatiques et jamais avare de conseils, Olivier Pla a tout d’un vrai pilote d’endurance. Le défi qui s’ouvre à lui est de taille, mais la combativité est aussi son point fort. Entretien avec un pilote ravi de son nouveau rôle…

16283900420_58590ba8c0_k Que représente pour toi cette titularisation chez Nissan ?

 « Je suis vraiment heureux de rejoindre un constructeur de la taille de Nissan. La marque est présente en sport automobile depuis longtemps avec des autos qui ont fait rêver beaucoup d’enfants. Les pilotes savent qu’il est compliqué d’être pilote officiel. Je suis passé tout près chez Peugeot et l’occasion qui se présente à moi est inespérée. Il y a beaucoup de bons pilotes et peu de places dans les autos. Le fait que ce soit un nouveau challenge me plaît beaucoup. Le concept de la GT-R LM NISMO est novateur, différent et intéressant. »

 Que peux-tu dire sur cette LM P1 un peu particulière ?

 « Je suis allé en Arizona en décembre dernier et je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Je n’avais aucune idée du look de la voiture. Lorsque je l’ai vu, je me suis dis : « wow ! Quel look » C’est très différent de ce que l’on connaît. Le fait qu’elle est un moteur à l’avant peut faire penser à une Panoz, d’autant plus qu’elle est rouge. On est bien dans une LM P1 bardée de technologie. Nissan est parti à l’opposé des autres constructeurs. C’est ce qui était prévu dès le début. Ce n’est pas la façon la plus simple mais c’est très enrichissant. Le premier pari est réussi car elle fait parler. »

16471321945_f07ccde6c4_k On ne peut pas encore parler de performance…

 « La Nissan GT-R LM NISMO est dans sa phase 1 de développement. On progresse beaucoup à chaque fois que l’on met l’auto sur la piste. L’emploi de nouvelles technologies demande beaucoup de travail de la part de toute l’équipe. Le groupe de travail est très appliqué, ce qui est d’autant plus motivant. Entre Japonais, Américains ou Britanniques, les relations se passent pour le mieux. Tout le monde va dans le même sens. On continue de tester sans relâche. Mon premier ressenti est très positif. Certes, le concept est très différent, mais au final c’est une auto de course complexe comme le sont les LM P1 d’aujourd’hui. La répartition des masses est différente avec un poids recentré pour la majorité sur la partie avant. Sur ce point, c’est différent. »

 Tu as fait connaissance avec tes nouveaux coéquipiers ?

 « Tous ont un sacré palmarès. J’ai découvert Marc (Gené) chez Peugeot. Il a une expérience incroyable et humainement parlant tout se passe bien. Je connaissais Harry (Tincknell) de par ses performances en LM P2 où il a impressionné tout le monde. C’est quelqu’un de très rapide. En Europe, on ne connaît pas trop Tsugio (Matsuda), mais il ne faut surtout pas le sous-estimer. Ses performances en SUPER GT et Super Formula parlent pour lui. J’ai eu l’occasion de me battre contre lui en LM P2. Nous avons maintenant Jann (Mardenborough), Michael (Krumm) et Lucas (Ordonez) qui ont eux aussi un sacré CV. Beaucoup de choses positives se mettent en place. »

0ef6fae9-11fb-4889-9401-b879f929f4cf-1 La catégorie LM P2 avec Onroak Automotive a permis de t’affûter encore plus en Endurance ?

 « Dans ma carrière il y a plusieurs phases. Après la monoplace, j’ai pris la direction de l’Endurance où j’ai passé près de quatre ans chez Quifel ASM avec un titre ELMS à la clé. Cela m’a permis de me faire connaître aux acteurs d’une discipline qui était nouvelle pour moi. Après l’arrêt du programme, Jacques Nicolet m’a donné la chance de rebondir en évoluant dans sa structure aux côtés de personnes aussi expérimentées que Sébastien Philippe ou Philippe Dumas. J’y ai passé de très bons moments. Nous avons réalisé de très belles choses ensemble. Je suis d’ailleurs ravi de continuer à rouler sur des châssis Onroak Automotive comme j’ai encore pu le faire à Daytona le mois dernier. »

 Est-il prévu de te voir en GT avec Nissan en cours d’année ?

 « Il y a déjà beaucoup à faire avec le programme LM P1 qui n’est qu’au début. C’est la priorité des priorités car c’est un programme qui demande beaucoup. Toutefois, si l’occasion se présente, ce sera avec plaisir… »

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