Olivier Pla est l’homme de tous les défis cette saison avec comme programme principal le FIA WEC chez Ford Chip Ganassi Racing. Un an après le programme virtuel Nissan LM P1, le Toulousain est de retour au premier plan sur la scène mondiale. La paire Pla/Mücke arrive en tête du championnat en Allemagne. En parallèle, Olivier Pla fait toujours les beaux jours de la catégorie LM P2 en ELMS chez Krohn Racing et WeatherTech SportsCar Championship sur les courses d’endurance avec Michael Shank Racing.
En dépit d’une 4ème place aux 24 Heures du Mans, c’est votre équipage qui arrive aux commandes du championnat au Nürburgring…
« La 4ème place ne reflète pas notre potentiel en course. Après avoir analysé toutes les données, nous étions aussi rapides que la #68. Les deux tours perdus pour réparer un panneau lumineux ne se rattrapent pas. Cependant, nous arrivons au Nürburgring avec les 50 points récoltés au Mans. Dans l’optique du championnat, c’est très positif. On arrive en tête et on compte bien garder l’avantage avant les manches overseas. »
L’équipe comprend de mieux en mieux la Ford GT ?
« La voiture est bien née et bien équilibrée. Toute l’équipe fait un fantastique travail depuis le début du programme. Tout s’est vite mis en place. Il fait garder à l’esprit que tout est parti d’une feuille blanche, aussi bien la voiture que l’équipe. La Ford GT n’a pas encore un an. La concurrence la plus sérieuse vient de Ferrari comme on a pu le voir depuis le début de saison. La Ford GT brille aux Etats-Unis, notamment sur les tracés où on trouve des virages rapides, ce qui n’est pas vraiment le cas du Nürburgring ce week-end. Je pense que Austin, Fuji et Shanghai seront plus propices à notre auto. »
Une belle satisfaction de voir le programme Ford prolongé jusqu’à fin 2019 ?
« C’est positif que le programme puisse être prolongé aussi tôt et une bonne surprise pour tout le monde. Travailler au sein de cette équipe est vraiment génial. L’histoire de Ford en Endurance est importante et maintenant que la marque a renoué avec la victoire au Mans, l’objectif est le FIA WEC. Depuis le début du programme Ford GT, les gens attendent beaucoup de cette voiture. L’auto attire l’attention et c’est un régal pour moi de faire partie de ce programme. A chaque fois que je suis derrière le volant, je donne tout ce que je peux. »
C’est un peu plus compliqué en ELMS avec Krohn Racing…
« Le niveau dans le championnat est très relevé. J’ai pris part à ma deuxième course cette année au Red Bull Ring et j’ai pu constater une fois de plus qu’il ne faut rien lâcher pour briller. Dès le début de course, Nic (Jönsson) a connu un problème de boîte de vitesses qui l’empêchait de rétrograder et monter les vitesses normalement. Il a dû le faire manuellement, ce qui nous a fait perdre du temps. L’équipe a essayé de réparer, mais cela n’a pas fonctionné. Il a fallu prendre plus de temps pour régler le souci et mon relais s’est bien déroulé en dépit d’un manque crucial de puissance tout le week-end. »
Il reste une course d’endurance aux Etats-Unis avec Michael Shank Racing. Tous les espoirs sont permis ?
« J’espère bien que nous pourrons faire briller la Ligier JS P2 du Michael Shank Racing au Petit Le Mans. C’est vraiment bien d’avoir pu terminer sur le podium à Watkins Glen. Le début de saison a été compliqué avec une casse moteur à Daytona et un souci en fin de course à Sebring malgré la pole. Depuis Sebring, la Ligier JS P2 est en manque de puissance moteur dans le trafic face aux DP. Je ne boude pas mon plaisir de rouler aux Etats-Unis car c’est à chaque fois un régal. C’est différent de l’Europe sachant que chaque championnat a ses propres spécificités. »