Une semaine après avoir pris part à la finale du Championnat de France GT où il est monté sur le podium, Olivier Panis était présent au Baku World Challenge pour suivre Vincent Abril dont il est le manager. A 48 ans, le Grenoblois n’en demeure pas moins un compétiteur dans l’âme et il n’a pas prévu de mettre le casque sur une étagère malgré son rôle de manager. Après une énième saison sur la scène nationale, Olivier pourrait bien relever un nouveau défi en 2015, à nouveau avec son compère et ami Eric Debard. Entre GT3 et Renault R.S. 01, son cœur balance. A l’issue de la finale Blancpain Sprint Series où son poulain a remporté la Silver Cup, l’ancien pilote LM P1 est revenu avec nous sur la saison écoulée de son protégé, la sienne, tout en évoquant les perspectives d’avenir.
Que retenir de la saison de Vincent en Blancpain Sprint Series chez WRT ?
« Après une année complète passée en France, l’objectif était ce championnat Blancpain. On lui a beaucoup demandé mais au final le travail a payé. Vincent a rejoint l’une des meilleures équipes GT et cela n’a pas été simple à gérer. Il a franchi le pas avec brio. Le titre Silver Cup était la mission à atteindre et il a relevé le challenge comme il le fallait. En rejoignant le Belgian Audi Club Team WRT, c’était écrit que Vincent allait progresser à pas de géants. L’équipe dirigée par Vincent Vosse, René Verbist et Yves Weerts est très structurée, ce qui a rendu l’apprentissage plus facile. »
Il est prévu de le faire rempiler en 2015 ?
« Grâce à ses résultats, il faut étudier différentes propositions. L’idée est de lui faire disputer deux championnats typés Sprint au sein de la même équipe. On peut déjà quasiment affirmer que la Blancpain Sprint Series fera partie des programmes. L’autre championnat reste à définir. De là à savoir si Vincent pilotera une Audi en 2015, c’est encore trop tôt pour le dire. Il a seulement 19 ans. Il a beaucoup appris chez Speedcar. Pour lui, l’étape suivante est de rouler en Pro. J’ai bien conscience qu’on va encore lui en demander plus. »
L’Endurance n’est pas encore à l’ordre du jour ?
« Ce n’est pas la priorité pour le moment. Sa marge de progression est encore importante. Le but est qu’il pilote pour un constructeur en GT. Il a débuté en Seat, ce qui fait de lui un vrai pistard à portes. Je suis certain qu’il peut encore progresser sur la gestion d’un week-end de course. En Blancpain Sprint Series, on a une partie des meilleurs pilotes GT. Par rapport à d’autres pilotes, il vient assez tôt dans la discipline. Depuis quelques années, le GT a pris beaucoup d’ampleur. Ces championnats sont magnifiques. Il y a de plus en plus de constructeurs impliqués. En revanche, pourquoi pas lui donner sa chance en DTM. »
Quel est ton regard sur les deux championnats Blancpain ?
« Stéphane Ratel et son équipe font du très bon travail avec les deux séries. C’est juste magnifique. Quel championnat te permet aujourd’hui d’avoir autant de concurrents ? Aucun. »
Sur un plan plus personnel, tu souhaites poursuivre en GT ?
« Rouler en GT me plaît toujours autant, c’est indéniable. Ce sera aussi le choix d’Eric (Debard) mais je ne pense pas que l’on va continuer en France. On va dire que les années passent mais la gestion sportive reste, en dépit d’un très bon travail du promoteur qu’est ORECA. Sur un week-end de course, j’aime autant le côté amical que sportif. J’ai eu jusque là des coéquipiers fantastiques et il n’y a pas de raison que cela change. On va réfléchir sur la décision à prendre. La saison avec Sofrev-ASP a juste été magnifique. Tout reste ouvert avec Jérôme (Policand) pour 2015. Nous avons déjà passé deux ans ensemble et continuer fait partie des options. On discute aussi avec WRT pour la Blancpain Endurance Series, mais là aussi rien n’est finalisé. Ce qui est certain, c’est que j’ai adoré rouler aux 24 Heures de Spa en 2012 et 2013, et c’est une épreuve que je compte disputer en 2015. L’idée est de prendre part à un seul programme en 2015. Nous regardons aussi du côté de la Renault R.S. 01 que nous allons essayer d’ici la fin de l’année avec Eric. »
