En lançant le Panis-Barthez Compétition, Olivier Panis et Fabien Barthez savaient que le défi serait de taille. Pour ce nouveau challenge, les deux compères ont fait appel aux services de la structure de Simon et Sarah Abadie qui a rejoint l’aventure Panis-Barthez Compétition en European Le Mans Series avec une Ligier JS P2 et une JS P3. La nouvelle équipe joue parfaitement la carte du Pro-Am en LM P2 et de l’association jeunesse/gentleman en LM P3. Le Red Bull Ring a permis de décrocher la pole en LM P2 avec Chatin/Barthez/Buret et LM P3 grâce à Gachet/Moineault/Debard. A une manche de la fin de saison, Olivier Panis a fait le point avec nous sur les débuts de l’équipe avec les perspectives pour 2017.
Satisfait de cette campagne 2016 ?
« Pour toute l’équipe, c’est très positif. Tout le monde a trouvé sa place au sein du team. La performance des autos est là et nous sommes dans le match. Certes, il nous manque encore un podium pour valider le tout. En LM P3, le niveau est là pour se battre pour la victoire sur les meetings. Le fait d’avoir bien su s’entourer est un atout supplémentaire. Ce n’est jamais évident d’arriver dans une série aussi disputée que l’est l’European Le Mans Series. Le travail commence à porter ses fruits. C’est long et court à la fois. Nos débuts aux 24 Heures du Mans ont été positifs. »
Le niveau du championnat en LM P2 continue de progresser ?
« Le visage de l’ELMS a changé ces dernières années. La catégorie LM P2 est de plus en plus compétitive. Il suffit de voir les pilotes qui roulent : Pla, Lapierre, van der Garde, Chatin, Berthon ou Gommendy pour ne citer qu’eux. Il y a un très bon niveau et les Silver vont très vite. J’aime beaucoup ce championnat car c’est là où il faut être en tant qu’équipe privée. Quand tu gagnes une course, tu gagnes le scratch. »
Aucun regret à avoir mis une LM P3 en piste ?
« J’adore le LM P3. Pour la formation des jeunes pilotes, c’est l’idéal. Il n’y a pas mieux pour acquérir de l’expérience. Je suis content du travail de nos jeunes et d’Eric. Simon a fait un très bon début de saison en se mettant vite dans le rythme. Pour Valentin, la marche est importante en arrivant de la Formule 4. Eric a dû apprendre un nouveau pilotage avec une auto où il faut se servir de l’aéro. Renaud (Derlot) travaille beaucoup avec eux. »
Le programme 2017 est validé ?
« Ce que l’on sait, c’est que l’on poursuivra en European Le Mans Series avec une Ligier JS P217 et une LM P3. Fabien et Eric seront évidemment une nouvelle fois au volant. Les nouvelles LM P2 vont être un gros step pour les gentlemen avec 100 chevaux de plus. On va arriver à des chronos identiques à ce que j’ai connu avec la ORECA 01 LM P1. La catégorie LM P3 a pour vocation de lancer de jeunes pilotes et nous avons bien l’intention de poursuivre dans cette voie. C’est dans l’ADN du team. Nous avons une idée sur un de nos pilotes LM P3 qui pourrait passer dans la catégorie supérieure. »
Le FIA WEC n’est pas à l’étude ?
« Pour cela, il faut un vrai sponsor ou avoir le soutien d’un constructeur. L’équipe tient absolument à éviter de se mettre dans le rouge. Notre structure ne peut pas aujourd’hui absorber un tel coût. C’est la même chose pour une deuxième auto. Si on fait quelque chose, c’est pour faire les choses bien. En revanche, on travaille la piste Asian Le Mans Series pour 2017/2018. »
Le manufacturier pneumatique 2017 est choisi ?
« Nous resterons avec Michelin. La complicité technique est bonne et il n’y a aucune raison de bouleverser les choses. C’est très important pour nous de faire dans la continuité. »
Les noms Panis/Barthez permettent de trouver plus facilement des partenaires ?
« Si seulement ça pouvait être aussi simple que cela… (sourire). C’est un vrai travail de rechercher des partenaires. Je ne peux pas nier que les noms ouvrent des portes, mais ce n’est pas pour cela que tout avance comme on le souhaite. On fait face à a création d’une équipe. Si on peut créer une émulsion comme la Filière Elf en son temps, on le fera. Tout ne se fait pas en un jour. Tout est une histoire d’hommes. Il faut savoir fédérer et être juste. On ne fait pas du sport auto pour être riche. Avec Sarah, Simon et Renaud, l’entourage est bon. On veut aussi passer du bon temps ensemble, faire les choses du mieux possible tout en construisant pour l’avenir. »