Retiré des circuits depuis un moment, Nicolas Misslin fait un retour remarqué cette saison en Championnat de France GT sur la Porsche 911 GT3-R alignée par StratégiC qu’il partage avec Sacha Bottemanne et Benjamin Lariche. Le trio de la #17 s’est imposé à deux reprises et compte bien briller en fin de semaine au Paul Ricard à l’occasion de la finale. Nicolas Misslin pourra compter sur une connaissance parfaite des lieux, lui qui a présidé à la destinée du JMB Racing, basé dans l’enceinte du tracé varois.
Quel est ton bilan personnel avant d’aborder la finale ?
“Je ne regrette absolument pas mon retour à la compétition. Avant d’aborder la saison, j’avais un gros manque de roulage car le programme s’est finalisé tardivement. A Lédenon, nous avions loué une auto. Au Mans, j’ai roulé avec une entorse à la cheville qui m’a fait souffrir. Ce n’est qu’à partir de Spa que les sensations sont arrivées avec une pole décrochée avec Sacha. Malheureusement, nous avons écopé d’une pénalité pour un temps d’arrêt au stand. La performance était là.”
Le Val de Vienne a tout déclenché ?
“Le meeting du Val de Vienne a alterné le chaud et le froid avec une victoire en Course 1 avant de devoir déclarer forfait pour la suivante. Magny-Cours devait aussi nous permettre de briller en partant P2. J’appréhendais Navarra que je découvrais. On a tout décomposé et on gagne la première course du meeting avant de terminer au pied du podium le dimanche. Même avec le handicap temps, nous pouvions briller mais j’ai connu un pépin de pompe à essence à la fin de mon relais.”
Avoir Yves Courage à la tête de l’équipe est un vrai atout ?
“C’est forcément un avantage quand on regarde son passé. Yves est arrivé dans un championnat qu’il ne connaissait pas avec une GT qu’il a découvert. On a tous fait des erreurs en début de saison. Il fallait juste que tout le monde se rôde. Yves est de très bon conseil avec une équipe motivée et fidèle autour de lui. L’équipage s’entend à merveille. Benjamin et Sacha sont vraiment de super pilotes. Sur le papier, nous savions que nous pouvions jouer les premiers rôles. Il aurait juste fallu deux ou trois journées d’essais avant le début de saison.”
Tu nourris de grandes ambitions au Paul Ricard ?
“On vise clairement la victoire. On sait que le Paul Ricard n’est pas spécialement le terrain de prédilection de la Porsche 911 GT3-R. StratégiC est la seule équipe à ne pas connaître ce circuit comme c’était déjà le cas à Navarra. J’étais habitué à la Ferrari et il m’a fallu un peu de temps pour m’adapter à la Porsche. La BOP est bien régulée, ce qui fait que les courses sont animées.”
Quel est le programme pour 2016 ?
“Je souhaite garder ma casquette de pilote. J’ai finalisé un accord pour exploiter quatre MitJet. J’ai négocié avec VIP CHALLENGE l’exclusivité sur le Grand Sud Est jusqu’à Monaco. J’apprécie beaucoup Jean-Philippe Dayraut. Il y a de l’intérêt pour le championnat Constructeurs avec une carrosserie spécifique. A titre personnel, je regarde pour poursuivre en GT Tour même si l’arrivée des LM P3 pourraient compliquer les choses en piste. La nouvelle série réservée aux GT3 montée par l’ACO me plaît car il y a pas mal de roulage. Je garde aussi dans un coin de ma tête la Blancpain Endurance Series avec une bonne équipe. Différentes options restent à l’étude.”
Qu’en est-il du JMB Racing ?
“Beaucoup de gens ont fait des amalgames entre les deux sociétés. La société de droit français est maintenant gérée par un mandataire. La société JMB Racing qui est de droit monégasque, dont je suis le gérant et dont l’antenne NMSM (Nicolas Monaco Sport Management) qui est basée à Monaco, gère des pilotes. Elle s’est bien développée ces dernières années. Nous avons des pilotes sous contrat dont certains veulent rouler en GT. Alon Day et Grégory Bakian seront en piste au Paul Ricard en fin de semaine. L’Israélien Alon Day est vraiment un pilote de talent et je pense que l’on peut faire de très belles choses ensemble. Quant à Grégory Bakian, il a débuté par le karting avant de se lancer dans la chanson. Il est produit par Jacques Villeneuve et Emmanuel Petit. Il revient à la compétition après 11 ans d’absence.”