Habitué au pilotage de la Toyota TS040 HYBRID, Nicolas Lapierre change de monture cette semaine avec la McLaren MP4-12C GT3/ART Grand Prix partagée avec Alvaro Parente et Grégoire Demoustier. Le vainqueur des 6 Heures de Spa 2014 en FIA WEC retrouve la classique ardennaise après avoir piloté une Mercedes SLS AMG GT3 en 2011 et une Porsche 911 GT3-R l’année passée. Le pensionnaire du Toyota Racing a débuté au volant de la McLaren au Paul Ricard lors du dernier rendez-vous en bouclant des chronos de toute première facture et une deuxième place à la clé.
« La course du Paul Ricard n’a pas été évidente » nous confie le natif d’Aix-les-Bains. « J’ai tellement bouclé de tours au volant d’une LM P1 sur ce tracé qu’il a fallu prendre de nouveaux repères. Je ne me faisais pas le moindre souci sur l’équipe et mes coéquipiers, ce qui facilite l’adaptation. Mon objectif était de garder la deuxième place. Je savais que la Bentley était très rapide. ART Grand Prix a fait un très bon ravitaillement, ce qui nous a permis de reprendre un peu de terrain. »
Seules deux courses Blancpain Endurance Series sont au programme de Nico Lapierre : « Je souhaitais prendre part à l’intégralité du championnat mais rouler en début de saison avec en parallèle le programme Toyota, c’était trop compliqué. Je ne serai pas au Nürbrugring vu que le meeting tombe en même temps qu’Austin en FIA WEC. Je connais bien Fred (Vasseur) et c’est pour moi un plaisir que de rouler chez ART Grand Prix. J’adore les 24 Heures de Spa. J’ai vraiment apprécié mes deux participations. Tout le monde roule dans la même catégorie et les bagarres en piste sont belles. »
Il est inutile de préciser que la McLaren n’a rien à voir avec la LM P1 : « Je progresse petit à petit au volant de la McLaren et j’ai la chance d’avoir deux très bons coéquipiers. Alvaro Parente fait partie des pilotes de pointe de la catégorie GT. J’apprécie le fait de réapprendre le pilotage d’une auto. »
Faire un double programme en 2015 ne serait pas pour déplaire à Nico Lapierre même si cela reste peu probable : « De janvier à juin, tout est concentré sur Le Mans. Quand je m’engage sur un programme, c’est à 100%. Ce serait aussi compliqué pour moi de pouvoir rouler en SUPER GT. Le championnat japonais demanderait beaucoup car ce n’est pas une série que l’on peut prendre à la légère. »
Dans quelques jours, Nicolas Lapierre va reprendre la piste avec le Toyota Racing afin de préparer la seconde partie de saison : « Nous allons reprendre les essais en août pour valider le package des courses à venir. Il faudra être bon car nous ne comptons que 20 points d’avance au championnat. Cette saison 2014 est assez folle. Tout le monde pensait qu’avoir un gros moteur serait un handicap, que Porsche n’était pas dans la bonne direction avec son petit moteur. Au final, on voit que tout le monde est dans le coup. C’est même surprenant qu’avec des technologies différentes, les écarts soient aussi serrés. Il y avait un vrai risque que l’un des trois soit décroché. Avoir trois autos est préférable pour gagner au Mans mais il faut pouvoir les aligner dans de bonnes conditions avec une structure adaptée. Sur 24 heures, il y a forcément des péripéties. Au final, si Audi n’avait fait rouler que les deux autos roulant en FIA WEC, le résultat aurait été le même. »