La journée de vendredi à Motegi était entièrement dévolue aux essais libres. Les qualifications et la course de la première manche du week-end (Round 3) auront lieu demain samedi et le format sera identique pour la dernière course de la saison (Round 8) dimanche.
Les titres en jeu
Avec deux courses encore au programme, rien n’est encore joué, que ce soit en GT500 ou en GT300.
En GT500, sur le papier, 14 des 15 équipages engagés peut mathématiquement prétendre au titre, seule la Honda NSX Concept-GT n°64 de Daisuke Nakajima et Bertrand Baguette étant hors du coup. 42 points sont encore à prendre, en cas de victoire d’un même duo dans les deux courses. En fait, sur ces 14 équipes, 8 d’entre elles peuvent raisonnablement y croire, les six autres devant bénéficier de circonstances exceptionnelles. Sur ces huit prétendants, on dénombre deux Nissan et les six Lexus engagées, Toyota Motors Corporation semblant donc avoir l’avantage.
Il leur faudra cependant déloger de la première place les leaders du classement, Ronnie Quintarelli et Tsugio Matsuda (Nissan NISMO n°1), tenants du titre depuis 2014, visant donc le hat-trick et l’italien Quintarelli pouvant espérer une cinquième couronne en six ans. Le format du week-end pourrait d’ailleurs très bien désigner un seul champion 2016, puisque chacune des deux courses aura une séance qualificative, chacun des deux pilotes en disputant une et le point de la pole étant attribué à un seul pilote.
Quintarelli et Matsuda sont donc harcelés par une meute de Lexus. Avec 56 points, ils ont 10 unités d’avance sur Kazuya Oshima et Andrea Caldarelli Lexus n°6 WAKO’S Team Le Mans) et 11 sur Yuji Tachikawa/Hiroaki Ishiura (Lexus Zent Cerumo n°38) et sur Heikki Kovalainen/Kohei Hirate (Lexus SARD n°39). La Nissan est en Michelin, les Lexus en Bridgestone. La Nissan aura un petit désavantage de poids avec 56 kg de lest contre 46 à la Lexus n°6 et 45 aux deux autres.
En GT300, la situation est tout aussi indécise, avec là aussi 8 équipages ayant des chances réelles d’être titrés et quelques autres pouvant encore rêver. Le titre pourrait très bien aller à une « Mother Chassis », à une hybride comme la Toyota Prius, à une GT3 ou encore à une GT japonaise comme la Subaru BRZ…
L’avantage est pour l’instant à Takeshi Tsuchiya et Takamitsu Matsui (Toyota 86 MC Vivac Team Tsuchiya n°25), qui comptent 54 points contre 49 à Kazuki Hoshino et Jann Mardenborough (Nissan NDDP n°3), 48 à Shinichi Takagi et Takashi Kobayashi (BMW M6 ARTA n°55), 47 à Takuto Iguchi et Hideki Yamauchi (Subaru BRZ R&D Sport n°61) et 44 à Koki Saga et Yuhki Nakayama (Toyota Prius apr n°31). Des écarts infimes donc, tout comme le sont les écarts de handicap de poids pour la course de demain. Le champion 2015, André Couto (Nissan GAINER TANAX n°0), septième avec 34 points, peut encore conserver son titre. Les deux premiers du classement provisoire sont en Yokohama, la BMW et la Toyota en Bridgestone et la Subaru et la Nissan de Couto en Dunlop.
Les essais libres
GT500
Nissan et Lexus se sont partagé les meilleurs chronos. Dans la première séance, Tsugio Matsuda, champion en titre, a fait le meilleur temps en 1’52”885 avec la Nissan GT-R NISMO n°1, devant deux autres Nissan, celle de Satoshi Motoyama (Nissan MOLA n°46), deuxième en 1’53”202, et celle de Hironobu Yasuda (Nissan IMPUL n°12), troisième en 1’54”036, les deux meilleures Nissan étant en Michelin, celle de Yasuda en Bridgestone. La concurrence était loin derrière, la meilleure Lexus RC F, la Zent Cerumo n°38 de Yuji Tachikawa étant quatrième, mais en 1’56”615, alors que Naoki Yamamoto, sixième avec la Honda NSX-Concept GT Kunimitsu n°100) était en 2’03”766.
Ces différences de chrono s’expliquent évidemment par l’état de la piste, mouillée, certains concurrents n’ayant que peu tourné.
Les conditions étaient meilleures dans la deuxième session, ce qui a permis à Lexus de répliquer et à Daisuke Ito (Lexus Tom’s n°36) de réaliser le meilleur chrono en 1’41”697, loin devant Hironobu Yasuda, encore bien placé avec la Nissan n°12, qui était en 1’44”206) et Hideki Mutoh (Honda Drago Modulo n°15), en 1’45”528. A noter que dans cette séance les neuf plus rapides étaient en Bridgestone, les deux Nissan équipées par Michelin étant seulement dixième et onzième.
GT300
Les conditions de piste de la première séance étaient bien sûr aussi délicates que pour les GT500 et ce sont les Mercedes-AMG GT3 qui ont tiré leur épingle du jeu. Katsuyuki Hiranaka (Mercedes-AMG GAINER TANAX n°11) a été le plus rapide en 2’07”709, devant Nobuteru Taniguchi (Mercedes-AMG Goodsmile n°4), en 2’10”114 et Kazuki Hoshino (Nissan GT-R GT3 NDDP n°3), en 2’15”242. Hiranaka roule en Dunlop et ses suivants dans cette session en Yokohama.
Dans la seconde séance, les conditions étaient nettement plus favorables, et les Mercedes-AMG ont confirmé leur domination, avec un excellent chrono de la Mercedes n°4 de Taniguchi/Kataoka en 1’50”121, devant Haruki Kurosawa (Mercedes-AMG Leon Racing n°65) en 1’52”348 et Hiranaka/Wirdheim, 1’53”281.