Avec deux programmes cette saison, Mike Parisy a eu l’occasion de montrer une nouvelle fois qu’il fallait compter avec lui.  En Blancpain Endurance Series, le Palois est monté à deux reprises sur le podium au volant d’une des deux McLaren MP4-12C du ART Grand Prix. Du côté du FIA GT Series, le tandem Parisy/Zuber a bien figuré sur la MP4-12C #10 du Sébastien Loeb Racing. Présent en 2012 à Baku sur une Mercedes SLS AMG GT3, Mike Parisy connaît bien les tracés urbains pour briller chaque année dans les rues de sa ville natale de Pau.  En Azerbaïdjan, l’objectif sera de se montrer aux avant-postes avant de préparer 2014.

 Quelle expérience as-tu des circuits en ville?

 « J’affectionne particulièrement les circuits en ville parce qu’ils demandent beaucoup de concentration et ne permettent pas la moindre erreur car il n’y a pas d’échappatoire possible. Ce sont des circuits qui permettent au pilote de mettre en avant son potentiel. En général ce sont des courses très intenses. J’ai eu la possibilité durant toute ma carrière de m’entrainer et de me perfectionner avec le Grand Prix de Pau.  A côté de Pau, j’ai eu l’occasion de rouler à Baku l’an passé également, lors du City Challenge.

 Je m’adapte assez vite sur les circuits en ville.  Par contre, malgré mon expérience du Grand Prix de Pau, je n’ai jamais eu l’occasion de piloter de GT en centre ville, en dehors de Baku. Ceci dit, j’ai quand même remporté 14 fois le Grand Prix de Pau, ce qui me donne une bonne expérience des circuits urbains…

Le challenge que représente Baku est particulièrement intéressant parce que c’est quelque chose qui peut vraiment correspondre à mon style et ce sera le terrain de jeu idéal pour la McLaren.

 L’an passé, j’avais piloté à Baku sur une Mercedes de Heico Motorsport, et mon équipier était Maximilian Buhk. Nous avions fait une très bonne course, même si c’était la première course en ville de Max.  J’ai également eu l’occasion de rouler avec Bernd Schneider. C’était vraiment très intense car la Mercedes dans les rues étroites, c’est un exercice difficile. »

La concentration est différente d’un circuit traditionnel ?

 « Je pense qu’une adaptation rapide est ce qu’il y a de plus important sur un circuit en ville, car ce sont des circuits qui évoluent constamment, de par l’abrasivité de la piste et du dépôt de gomme. Je pense réellement que le point fort à avoir en tant que pilote sur un circuit comme celui-ci c’est l’adaptation mais aussi la concentration et l’anticipation. Ce sont des circuits qui sont souvent très bosselés, où on a beaucoup de réactions très vives et instables au niveau de la voiture. Il faudra justement savoir anticiper ce revêtement irrégulier et jouer avec, flirter avec les limites. »

 Que penses-tu du tracé ?

 « C’est un circuit qui a l’air assez rapide, et qui semble mettre pas mal en relief la vitesse de pointe.  Je pense que ce tracé peut être assez bon pour la McLaren. Mais sur le papier, ce n’est pas évident à voir. La McLaren a déjà démontré par le passé qu’elle était très compétitive sur ce type de tracé. Je suis enthousiaste à l’idée de pouvoir évoluer avec cette voiture sur un circuit qui paraît convenir aux caractéristiques de l’auto. »

Quel est ton regard sur cette ville de Baku ?

 « L’an passé, j’avais été assez marqué par leur culture du sport auto qui semble être très nouvelle pour eux.  Tout avait été très bien orchestré même s’ils ont dû s’imprégner rapidement des courses automobiles. C’est une ville qui est très riche est qui met des moyens hors du commun pour arriver à proposer un meeting exceptionnel. On remarque que c’est une ville qui a des ambitions et veut faire de ce meeting quelque chose qui marquera les esprits. »

 Tu as roulé sur simulateur pour découvrir le tracé ?

 « Je pense que je vais arriver assez tôt pour pouvoir m’acclimater au mieux au circuit et visualiser le tracé. En FIA GT Series, il n’y a que des pilotes professionnels qui ont tous une faculté d’adaptation rapide. Le plus compliqué sera surtout la mise au point de l’auto.  Certes, c’est intéressant de pouvoir travailler sur un simulateur auparavant ou de pouvoir arriver plus tôt pout faire le tracé en voiture ou en taxi. Mais je pense que le plus gros du travail sera au volant de la McLaren sur la piste, et avec l’équipe. Il va falloir être très réceptifs et réactifs afin d’arriver à improviser au mieux car nous ne sommes plus sur un schéma classique. Mais je pense que ce sera un point fort pour nous car le Sébastien Loeb Racing et McLaren aiment ce genre de défis. »

Ton dernier meeting avec l’équipe remonte à Navarra. Un bon souvenir ?

 « Pour nous, la voiture #10, ça a été un weekend très difficile, même si le résultat est top car nous réalisons un doublé pour McLaren et le Sébastien Loeb Racing. Mais ca n’a vraiment pas été évident pour Andreas et moi car nous sommes passés par toutes les positions possibles. Week-end également intense car il fallait prouver qu’on était des pilotes fiables, remonter en tête de peloton et que l’équipe fasse un pit stop de qualité. Tout cela a été fait grâce à notre expérience, notre compétitivité et également un peu de chance. C’est une course où il fallait être compétitif, fiable et opportuniste.  Cela nous motive d’autant plus pour Baku, et moi plus particulièrement car j’ai fait un podium lors de mes deux dernières courses en Blancpain Endurance Series et FIA GT Series. Du coup, je vais à Baku avec beaucoup de détermination.

 Je suis très content de ma collaboration avec ART Grand Prix et le Sébastien Loeb Racing cette saison. J’ai réellement eu la possibilité de m’émanciper pleinement avec eux. De plus, il y a l’appui de McLaren, ce qui est très important.  2013 aura été une saison difficile car nous n’avons pas eu que des moments évidents mais c’est une saison qui se termine sur une belle note, où je parviens à réaliser des podiums à l’international. »