Poleman le jeudi soir, Maxime Martin n’a pu rééditer son exploit en Superpole avec un 10^ème chrono à la clé pour le chef de file du BMW Sports Trophy Team Marc VDS. Le coéquipier d’Augusto Farfus et Dirk Werner connaît parfaitement les subtilités de la classique spadoise. A l’heure où la BMW Z4 GT3 s’apprête à prendre une retraite bien méritée, BMW Motorsport aimerait bien clôturer la belle carrière de la Z4 GT3 par un succès aux Total 24 Heures de Spa, épreuve qui s’est toujours refusée au constructeur allemand jusqu’à présent.

 « Je pense que tout va se jouer entre BMW, Audi et Bentley » nous a confié « Push Papy » tout juste avant de s’élancer en Superpole. « Il ne faut pas oublier les McLaren et même les Ferrari qui sont en Pro-Am. Un chrono sur un tour ne reflète pas le potentiel sur une course de 24 heures. Les Audi étaient en retrait avant de venir ici et elles sont finalement bien au rendez-vous. Notre BMW est connue et reconnue. On ne sait pas la faire aller plus vite et une bride plus avantageuse n’y changerait strictement rien. Le moteur est déjà à son maximum. Par tradition, Audi reste le favori, surtout vu le nombre d’autos au départ. Mais je ne pense pas qu’il n’y ait qu’un seul favori car beaucoup peuvent jouer devant. La Superpole permet de mettre de l’animation mais elle n’est pas primordiale sur 24 heures. »

 Les conditions de piste vont jouer un rôle essentiel selon le pilote BMW : « La piste joue beaucoup, de même que la température. En 2014, il faisait assez chaud. Pirelli propose de nouvelles gommes et nous sommes venus rouler ici. A chaque fois, l’auto ne répondait pas de la même façon. La BMW est compétitive sur un tour mais il faudra aussi se jouer du trafic. »

 Les nombreuses pénalités infligées durant les essais pourront aussi jouer un rôle : « Le respect des limites de la piste change a posé bien des problèmes en essais. C’est plutôt positif d’être strict mais il faudra voir si c’est juste pour tout le monde. C’est assez aléatoire car ce n’est pas évident de contrôler tout le monde. Il faut juste se forcer à ne pas déborder. La partie du Raidillon est la plus compliquée à respecter. »

 Le gros avantage chez Marc VDS est de connaître parfaitement la BMW Z4 GT3 : « On connaît l’auto par cœur, ce qui fait que l’on peut se concentrer sur la stratégie. Il faut toujours se remettre en question par rapport à l’édition précédente. Spa se gère différemment du Nürburgring où nous roulions avec des gommes différentes et une réglementation qui n’a rien à voir avec le championnat Blancpain. On ne peut pas nier qu’on a une belle carte à jouer au niveau de l’équipage. La BMW se comporte aussi bien sur le sec que sur la pluie. Cependant, nous avons peu roulé sous la pluie avec les gommes Pirelli où le comportement est forcément différent sous l’eau. On essaie de recréer la balance. Les pneus avant sont différents de ceux de l’année passée. Le pneu est assez soft au niveau de la carcasse. Il flotte un peu plus qu’un Michelin. »

 Maxime Martin va entamer sa 9^ème participation aux 24 Heures de Spa où son meilleur résultat reste une victoire de catégorie avec une Ford GT et une 4^ème place au général avec BMW : « Je n’ai pas eu souvent de chance à Spa et j’espère bien conjurer le sort cette année. Tout le monde dit que c’est l’année ou jamais. On veut plus que mener ou être proche de gagner. La préparation est bonne et BMW en a conscience. Le team met toutes les chances de son côté. Le soutien de BMW Motorsport est plus important cette année, surtout sur le travail de fond avec l’appui d’ingénieurs. Chaque année, le soutien s’accentue. On a des gens pour la stratégie ou encore le règlement. »