A 18 ans, Maxime Guena est en classe de Terminale STI2D à Caen. Passionné d’automobile depuis son plus jeune âge, c’est plus le côté conception que pilote qui l’intéresse.
Le jeune designer en herbe nous a fait part d’un projet scolaire : « Je fais actuellement mes études à l’institut Lemonnier, un lycée caennais. En seconde, le lycée nous a proposé un projet sur toute l’année. Ce projet a pour but de réaliser une voiture miniature sur ordinateur, de la concevoir de A à Z et de la faire courir dans une compétition nationale. Ce projet m’a appris à manier plusieurs logiciels de CAO. Mes origines sont rattachées au Mans vu que j’y suis né. Mes premières 24 Heures du Mans remontent à 2006 lors des grandes années Pescarolo Sport, qui était à l’époque, le petit poucet contre l’ogre Audi. Depuis cette année, je n’ai loupé aucun rendez-vous. En 2012, j’ai envoyé des croquis de voitures à Henri Pescarolo qui m’a très gentiment répondu. Depuis ce jour, j’ai compris que le monde de l’endurance était un milieu ouvert à tous et pourquoi pas, un jour, en faire partie.
« Cette année, cela va faire 10 ans que je viens au Mans. En 10 ans les règlements techniques de l’endurance ont énormément changé et avec eux les prototypes. En 2014, le règlement d’endurance a énormément changé. Lorsque que j’ai vu tous les nouveaux prototypes, je me suis lancé le challenge d’en réaliser un. En 2014 le règlement LM P1 a été rendu public. À partir de ce moment, j’ai mis environ six mois à décoder les données techniques. J’ai concentré mes efforts sur le côté dimension et aérodynamique. Une fois les cotes des ailerons, des déflecteurs et de la monocoque définies, je me suis lancé. Il m’a fallu plus d’un an pour finaliser mon projet et procéder aux tests de résistance de la coque ainsi que la dynamique des fluides. J’ai dû modifier et recommencer beaucoup de parties pour enfin présenter un premier prototype. Ce projet est avant tout un défi. Il m’a permis de me lancer dans un projet encore plus grand : l’endurance ne sera pas seulement une passion vécu par un spectateur, mais vécu en tant que passion professionnel. Le prochain objectif et donc une école d’ingénieur spécialisée dans l’automobile. Et peut-être voir un jour, un prototype en compétition réalisé par une équipe où je serais intégré. Je remercie Starlux e-sport d’avoir apporté un avis extérieur sur le déroulement du projet ainsi que leur soutien. »
Félicitons-nous de voir des jeunes passionnés par la conception d’un prototype. L’avenir s’écrit aujourd’hui…