L’Exposition « Matra, la France gagne en Sarthe » a été inaugurée officiellement mardi 13 mai au Musée des 24 Heures-Circuit de la Sarthe. L’Exposition a été ouverte au public le 19 avril dernier et sera visible pour le public jusqu’au 30 septembre 2014.
Cette Exposition a été montée en partenariat avec le Musée Matra, l’Espace Automobile Matra de la ville de Romorantin-Lanthenay.
A l’extérieur du Musée, cinq Matra routières accueillaient les invités : une Matra Djet, deux Matra 530 dont une paraphée sur le capot par Henri Pescarolo, une Matra Bagheera et une Matra-Rancho, toutes propriétés d’amateurs de Matra.
Véronique Rivron, Présidente du Centre Culturel de la Sarthe et Conseillère Générale, a ouvert la petite cérémonie avec Francis Piquera, Directeur du Musée, qui tenait son rôle habituel de cicerone. Dany Chainfrault, le Directeur du Musée Matra de Romorantin, et Fabrice Bourrigaud, Directeur du pôle « Esprit Le Mans » et responsable du patrimoine de l’ACO dont il était le représentant pour cette soirée, ont également pris la parole pour évoquer le poids de Matra dans la compétition automobile et son patrimoine ainsi que dans l’histoire des 24 Heures du Mans.
Cinq voitures trônaient dans la Salle d’Expositions. En plus de la Matra 670B victorieuse au Mans en 1974 avec Henri Pescarolo et Gérard Larrousse, qui est exposée de manière permanente au Musée des 24 Heures, les quatre autres Matra venaient de la collection de l’Espace Automobile Matra de Romorantin-Lanthenay : une Matra-BRM 620 de 1966, une Matra 680B de 1974, ex Jean-Pierre Beltoise/Jean-Pierre Jarier, une Matra Djet de 1967 et une Matra MS 120 de Formule 1 de 1972.
Quand on parle de Matra au Mans, on parle évidemment de Henri Pescarolo et le quadruple vainqueur des 24 Heures du Mans était bien sûr présent, ayant remporté trois victoires consécutives au Mans en 1972, 1973 et 1974 avec Matra. Henri, avec sa faconde habituelle et sa connaissance de la marque, a évoqué rapidement l’épopée Matra en prototypes, depuis sa première course au Mans en 1966 sur la Matra BRM, alors qu’il était pilote de F3 et que Charles Deutsch avait été quelque peu réticent à le voir piloter au Mans –Henri Pescarolo avouait joliment qu’il avait du mal à avoir une trajectoire propre dans la ligne droite des Hunaudières avec cette Matra dont la tenue de route à l’époque n’était pas idéale…- en passant par ses relations étroites avec les mécaniciens, les duels Matra/Ferrari, le tour de force des mécaniciens pour intervenir sur la boîte de vitesses pendant les 24 Heures tout en permettant à la Matra de conserver la première place…
Deux mécaniciens de cette épopée Matra étaient également présents au Musée : Jean-Pierre Deveaux et Guy Prat. Les deux hommes ont insisté sur l’esprit d’équipe, une des forces de Matra dans cette aventure, et délivré quelques anecdotes.
Francis Piquera a ensuite présenté l’Exposition, des panneaux relatant l’histoire de Matra depuis ses débuts jusqu’à la consécration en 1972, quelques photos illustrant également l’épopée, dont une du Président Georges Pompidou, un des deux Présidents de la République avec Vincent Auriol à avoir donné le départ des 24 Heures.
Avant la photo de famille, Henri Pescarolo a pris place dans un siège baquet à son nom, fauteuil d’un genre particulier, permettant pendant trois minutes de réentendre le fabuleux son du V12 Matra, même si ce son a été enregistré sur le circuit Bugatti et non sur le grand circuit du Mans.
Une exposition à voir absolument pour les amoureux des 24 Heures et de Matra…
Les photos sont ici