Dans moins de deux semaines, Mathias Beche saura s’il est titré en European Le Mans Series en compagnie de Pierre Thiriet chez Thiriet by TDS Racing (Ryo Hirakawa était absent au Paul Ricard). Avant cela, le Suisse a découvert la VdeV Endurance Series sur une Norma M20 FC/DB Autosport où il a terminé dans le top 5. Ses essais avec le Toyota Gazoo Racing sont jusqu’à présent restés sans lendemain en dépit d’une très bonne impression dans la LM P1 hybride. De quoi aller recueillir ses impressions quelques jours après le retrait du Rebellion Racing de la classe LM P1 privée en 2017.
Comment s’est monté le deal avec DB Autosport ?
“Je connaissais Damien Delafosse. Il y a quelques semaines, j’ai fait du coaching au Mugello sur une Ferrari et j’ai croisé Damien dans le paddock de la course VdeV. De fil en aiguille, il restait un baquet disponible pour Magny-Cours. J’ai découvert la Norma et ma seule expérience dans une CN remonte à une manche Asian Le Mans Series à Inje Autopia sur une Ligier JS 53 du Craft-Bamboo Racing. Le pilotage d’une CN, c’est la base du prototype. L’auto est très légère avec une vitesse de passage en courbe assez surprenante. C’est compliqué d’aller chercher la dernière seconde et une excellente formule pour les pilotes qui ont un budget limité.”
L’expérience reste positive ?
“Ce n’est pas facile d’arriver dans une nouvelle équipe, découvrir une nouvelle auto et un championnat. Un souci de démarreur nous a fait perdre le contact avec la tête. Je tiens à remercier l’équipe pour cette expérience. DB Autosport a une vraie envie de bien faire les choses au sein d’une ambiance familiale. J’ai retrouvé la même convivialité que celle du Thiriet by TDS Racing.”
Place maintenant à l’ELMS avec un titre à aller chercher…
“On pensait déjà gagner à Spa, mais les conditions de course en ont décidé autrement. Nous n’étions jamais au bon endroit au bon moment. Certes, notre avance est assez confortable, mais rien n’est fait. Il ne faudra surtout pas se relâcher. Il ne faut pas oublier 2013 où tout était réuni pour décrocher le titre au Paul Ricard jusqu’à la perte d’une roue dans Signes. Toute l’équipe veut décrocher le titre avec panache et tout mettre en place pour gagner la manche d’Estoril.” 
Le niveau du championnat est tout de même plus relevé qu’en 2013…
“Il monte chaque année. Toutes les équipes sont solides et les pilotes ont un sacré palmarès. C’est un vrai tremplin pour voir plus haut. Les équipes ont quasiment toutes le niveau pour gagner en FIA WEC. Il manque juste le budget.”
Le Thiriet by TDS Racing a lui aussi franchi une étape ?
“L’équipe a encore gagné en maturité et cohésion. J’ai retrouvé la même base qu’en 2011 quand l’écurie débutait. La base a évolué ensemble. C’est toujours une même famille. Pierre a bien progressé tout en restant dans l’esprit gentleman. C’est aussi l’un des seuls à rouler en ELMS depuis 5 ans. Il connaît le travail à faire sur les circuits. Il a un vrai talent de gentleman avec aucune ambition de passer pilote professionnel. Pierre fait du sport automobile pour se faire plaisir, mais en faisant les choses du mieux possible.”
Le retrait du Rebellion Racing de la classe LM P1 privée est forcément une déception…
“Un effort incroyable a été fourni ces dernières années pour faire vivre la catégorie et le travail est mal récompensé. C’est triste de voir que le programme LM P1 privé va s’arrêter pour 2017. Aujourd’hui, il n’y a pas vraiment de sens à rouler dans la classe. Cependant, l’écurie va pouvoir se frotter aux équipes LM P2.”
