Le Mans

Mathias Beche : “L’évolution des trois constructeurs LM P1 est incroyable”

img_2714
0 Flares Twitter 0 Facebook 0 0 Flares ×

Pur produit de la filière Endurance avec un passage successif en LM PC, LM P2 puis LM P1, Mathias Beche fait partie de l’effectif Rebellion Racing en FIA WEC sur la R-One #12 en compagnie de Nico Prost et Nick Heidfeld. Le Genevois entame sa troisième année de collaboration avec l’écurie suisse. Recruté en début d’année par Toyota Gazoo Racing pour des essais sur la TS040 HYBRID, Mathias Beche fait partie des pilotes de pointe même si rouler dans une LM P1 non hybride ne permet pas de faire jeu égal avec les trois grands. La Rebellion R-One, dans sa version 2015, va faire ses premiers tours de roues en compétition au Mans du fait du passage du moteur Toyota au AER turbocompressé. Avant le début des hostilités, le pilote du Rebellion Racing a fait le point sur la R-One.

L’intersaison a été longue ?

“L’hiver a été trop long. Je suis content de reprendre du service. Les deux séances d’essais avec le Toyota Gazoo Racing m’ont permis de garder le rythme. Bien entendu, avoir un planning plus chargé ne serait pas pour me déplaire. Ma devise est maintenant de profiter de chaque seconde des 24 Heures du Mans. C’est le cas chaque année et j’ai conscience de la chance que j’ai de prendre part à cette épreuve mythique.”

img_0422

Que peut-on attendre des Rebellion R-One au Mans ? Aucun objectif précis ?

“Aussi bizarrement que cela puisse paraître, nous avions moins d’objectifs l’an passé avec une auto toute neuve. Cette année, on sait que la R-One est fiable en termes de châssis. Le changement de motorisation s’est fait tardivement. ORECA a fait les choses correctement. Il vaut mieux arriver plus tard et que tout soit sous contrôle. Il nous faut tirer parti du temps qui nous est imparti.”

Se battre contre les LM P1 hybrides est impossible. Ce n’est pas trop frustrant ?

“L’évolution des trois constructeurs LM P1 est incroyable. Sans l’aide du règlement, il est impossible de lutter. Nous avons fait un gros pas en avant avec nos moyens. Nous sommes à 850 kg contre 790 fin 2014. Sans ces 60 kg, il pourrait y avoir une vraie compétition sans que cela change fondamentalement la hiérarchie. Même avec 60 kg en moins, on ne pourrait pas gagner. Aujourd’hui, même en profitant des problèmes des autres, ce n’est pas suffisant. Nous avons juste un peu plus d’essence à la seconde que l’année passée. On a un bon coup à jouer en performance. Il nous manque juste un peu de légèreté. En étant à 9s d’une Porsche, on ne peut pas en gagner 8 rien qu’en châssis. De plus, avoir quatre roues motrices est un gros avantage.”

img_0373

Terminer au pied du podium cette année est impossible ?

“En 2014, tout le monde pensait que nous aurions eu des problèmes et au final, nous avons terminé au pied du podium. Nous n’espérions pas un tel résultat avec une auto toute neuve. Avec le changement de moteur, on ne sait pas vraiment où on en est. Le recul n’est pas suffisant mais aucun souci majeur n’a été décelé lors des roulages. Le moteur turbo implique beaucoup de changements. AER a l’expérience de cette motorisation avec ByKolles Racing.”

Ton roulage avec le Toyota Gazoo Racing restera sans lendemain ?

“Seuls des essais étaient prévus. C’est déjà pour moi une vraie marque de reconnaissance d’avoir été sélectionné par un constructeur, surtout quand on connaît mon parcours. Je suis de suite passé en Formula Le Mans après la Formule Renault. Je pense être le premier pilote à rouler pour un constructeur LM P1 sans être passé par la monoplace à haut niveau. Cela m’a permis de côtoyer d’autres pilotes et j’ai beaucoup appris de ces tests, notamment la capacité à modifier mon style de pilotage.”

Passer par la filière Endurance est un vrai atout ?

” La Formula Le Mans m’a permis de découvrir la discipline. Rouler en LM P2 permet de faire du set-up. Il n’y a pas de notion de développement car le règlement est figé. La catégorie LM P1 permet de toucher à tout et cela ouvre d’autres voies. Avoir Nick et Nico à mes côtés est un vrai plus.”

Ton casque évolue à compter des 24 Heures du Mans. Du changement dans la continuité ?

“J’ai fait la connaissance de Stéphane Brun (GaazMaster Motorsport) lorsque je roulais chez Thiriet by TDS Racing. Cela fait plusieurs années que je lui avais demandé de revoir le design de mon casque. Nous en avons discuté cet hiver et Stéphane m’a fait une dizaine de propositions. Le design original est très “old school” et identique à mes débuts. Le gros travail a été de garder la pureté du design. Ce n’est pas facile car il est reconnaissable avec pas mal de détails visibles de près. J’attache beaucoup d’importance au casque. Aeromagic s’est occupé de la partie peinture avec un effet alu brossé sur le dessus.”

 10421468_10153575142613132_3988295887642941799_n

Publicité

0 Flares Twitter 0 Facebook 0 0 Flares ×

Publicité

Sur le même sujet