Le SUPER GT vient de connaître une nouvelle belle saison qui a vu la domination de Nissan dans les deux catégories. Réputé comme l’un des championnats les plus relevés au monde, le GT japonais s’apparente plus à un championnat de prototypes tant les autos sont évoluées sur le plan technologique. La classe GT300 a vu l’arrivée massive d’autos répondant à la réglementation FIA GT3 avec comme nouveauté cette année les GT3 Mother Chassis qui se veulent moins onéreuses et plus faciles à entretenir. La saison à venir s’annonce dans la même veine que celle écoulée. C’est à moyen terme qu’il faut voir du changement suite à l’arrivée de la Class One qui doit permettre de réunir les autos du SUPER GT et du DTM avec l’utilisation d’un 2 litres 4 cylindres turbo. Masaaki Bandoh, promoteur du SUPER GT, a fait le point avec nous sur les changements à venir…
“Nous avons montré que malgré l’arrivée d’une nouvelle réglementation en 2014, les GT500 sont toujours aussi rapides” nous confie Bandoh-san. “Nous allons tout de même mettre un frein à cette puissance en trouvant des solutions avec les constructeurs pour que les autos aillent moins vite dans les virages. Nous allons discuter de tout cela avec les trois marques présentes afin de trouver le meilleur compromis possible au niveau de l’appui des autos. Ralentir les autos n’amènera pas un manque d’attractivité, bien au contraire. Les bagarres seront toujours là et notre gros atout reste les pneumatiques. Nous avons différents manufacturiers qui mettent beaucoup de moyens et qui offrent un magnifique spectacle. C’est un vrai atout pour le championnat. Une telle compétition n’existe nulle part ailleurs dans le monde. Le SUPER GT n’est pas qu’un championnat de constructeurs, c’est aussi un championnat de manufacturiers pneumatiques. On se focalise aussi sur ce domaine avec différents formats allant de 250 à 1000 km.”
Vers une sortie des “hybrides” en GT300…
Entre les autos FIA GT3, les “hybrides” et les GT3 Mother Chassis, la catégorie GT300 a trouvé le compromis idéal où tout le monde a ses chances puisque chacun a remporté au moins une manche. “L’Europe est en avance sur le Japon au niveau des GT3″ poursuit Masaaki Bandoh. “Avec le GT300, nous avons un plateau qui fait dans la globalisation.” Il se pourrait que les Honda CR-Z et Toyota Prius ne puissent plus rouler dès la saison prochaine puisque les autos devront avoir un moteur placé au même endroit que sur le modèle de série. Honda pourrait faire rouler la nouvelle NSX.
De nouveaux marchés à l’étude…
En sortant du Japon, le SUPER GT s’ouvre de plus en plus à l’international et le promoteur reste à l’écoute : “Je suis ouvert pour aller vers de nouveaux marchés. Nous discutons avec un nouveau circuit en Thailande et nous étudions la possibilité de nous rendre en Indonésie et en Chine.”
La motorisation unique avec le DTM pourrait prendre du retard…
Le prochaine étape pour Bandoh-san va passer par une motorisation commune avec le DTM même si tout pourrait bien être décalé : “Je me suis rendu à Hockenheim à l’occasion de la finale du DTM. Les discussions avec l’ITR se poursuivent sans que je puisse en dire plus pour le moment. On continue à tendre vers le moteur 2.0 litres à l’avenir. L’idée initiale était de débuter en 2017 mais cela pourrait prendre du retard. En attendant, je reste disposé à accueillir des marques allemandes en SUPER GT. Elles sont les bienvenues avec la mise en place d’une BOP.”
FIA WEC et Asian Le Mans Series…
Grand passionné des 24 Heures du Mans, Masaaki Bandoh aurait aimé voir une GT500 en découdre dans le cadre du Garage 56 afin de montrer le savoir-faire des autos qui ne sont de toute façon pas taillées pour le circuit du Mans. L’ACO a toujours répondu par la négative, si bien que le promoteur aimerait bien entamer des discussions pour voir une GT500 rouler en même temps que le FIA WEC à Fuji, chose qui sur le papier paraît impossible. Comment accepter qu’une “GT” vienne titiller des LM P1 hybrides ?
En revanche, une collaboration avec l’Asian Le Mans Series pourrait faire partie des discussions même si la série labellisée ACO lorgne vers l’organisation de ses propres meetings. “Il n’y a à ce jour rien de prévu sur une éventuelle collaboration avec l’Asian Le Mans Series. Nous avons amené des GT300 dans le passé mais nous avons une compétition ouverte au niveau des pneumatiques, contrairement à l’Asian. En revanche, pourquoi pas organiser un meeting commun à l’avenir…”